Tour de France 2025 : Jasper Philipsen, pur-sang froid

Il y a deux ans, le Belge Dries De Bondt décrivait à Libé le caractère particulier de son compatriote et ancien coéquipier Jasper Philipsen. Celui d’un homme qui semble parfois évoluer sur un autre plan. «En pleine conversation, il se met à jeter d’un coup des sujets totalement différents. La Bourse, les voitures, le ski… Quand tu veux lui dire quelque chose, il faut le faire vite ! En flamand, on a une expression : c’est un professeur dispersé.» En conférence de presse, ce samedi 5 juillet à Lille, on a entendu tout sauf ce «professeur dispersé». Plutôt des paroles très ordonnées, débitées avec flegme. «On savait qu’une bordure [une cassure liée au vent, ndlr] pouvait arriver mais pas où exactement. Il fallait rester devant toute la journée. C’est ce qu’ont fait les gars, ils nous ont gardé en très bonne position. Mon train de sprint était encore là à la fin.»
Le sprinteur de l’Alpecin-Deceuninck a ainsi vu ses rivaux emportés par le souffle du Nord au moment d’aborder la dernière ligne droite de la première étape du Tour de France. Pour la première fois depuis cinq ans, le maillot jaune était promis à un coureur de l’espèce des plus véloces. Le voilà sur le dos de Philipsen, dernier étage d’une fusée comptant des coureurs du calibr
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