Top 14 : «On a eu un ras-le-bol de passer trois mois à manger notre pain noir», confesse le Rochelais Thomas Lavault

Revigoré après sa victoire face à Bordeaux-Bègles, le Stade Rochelais se déplace samedi à la Rabine pour défier Vannes, qui s’était imposé à Marcel-Deflandre au match aller.
Thomas Lavault : «Au-delà du fait d’avoir cravaché et d’avoir dépensé de l’énergie, on a pris du plaisir. Des fois, prendre du plaisir, ça passe par faire des tâches un peu moins plaisantes, mais qui, au final, sont tout aussi gratifiantes. Je pense qu’il faudra faire encore plus contre Vannes. Parce que le contexte est complètement différent. Les Bordelais préparaient leur demi-finale (de Champions Cup contre Toulouse), donc ils avaient un peu la tête ailleurs. Là, c’est un contexte totalement différent. Les Vannetais sont conscients qu’il y a une autre journée qui se joue avec deux concurrents directs pour eux (Perpignan et le Stade Français qui s’affrontent, NDLR), ils peuvent donc gagner une place au classement. Leur objectif est tout trouvé, et leur motivation sera évidente.»
«Ce n’est pas la première équipe à qui Vannes pose des problèmes. Nous les premiers (victoire de Vannes à Marcel-Delfandre 14-23 fin novembre, NDLR). Ils sont forts en conquête et c’est une équipe très joueuse. Ils ont aussi mis 29-0 à Bordeaux en première mi-temps. On est conscient de l’équipe qui arrive. Tous les matchs qu’ils ont faits chez eux, tous les clubs y allaient pour gagner avec leur grosse équipe. Donc respect à eux, parce qu’ils ont fait des très belles performances.»
Il faut être conscient qu’on est une équipe qui peut prendre 40 points à Vannes, si on ne met pas les ingrédients
Thomas Lavault
«Ça a fait mal, on avait été pris sur nos points forts. On n’a pas eu besoin de se le dire cette semaine, on se souvient tous de ce qui s’est passé à Deflandre et on a à cœur de tout donner ce week-end.»
«On a vraiment senti une osmose collective. On n’avait pas forcément besoin de se parler, l’énergie était assez communicative. Et tout le monde était au même diapason, c’était plutôt plaisant. On le retrouve encore cette semaine, on est bien à l’entraînement. Il y a forcément eu des choses qui n’allaient pas et qu’on a refaites à l’entraînement, mais je nous sens bien. On a eu un ras-le-bol de passer trois mois à manger notre pain noir. J’aime bien ce que dit souvent Greg (Alldritt) : on est la même équipe qui a perdu pendant trois mois et la même équipe qui a gagné à Bordeaux. Il faut savoir d’où on vient et de quoi on est capable. Tout ça, on le sait. Il faut aussi être conscient qu’on est une équipe qui peut prendre 40 points à Vannes si on ne met pas les ingrédients. Par contre, si on est prêts, on sait ce qu’on est capable de faire.»
Si tu gagnes, tu as clairement ton destin entre tes mains. Si tu perds, c’est... un peu plus merdique
Thomas Lavault
«Si tu gagnes, tu as clairement ton destin entre tes mains. Tu contrôles un peu plus de choses. Si tu perds, c’est... un peu plus merdique. (...) Pour moi, il n’y a pas de problème, on est tous plutôt bien. On a un groupe qui ne change pas beaucoup mais qui a bien travaillé et qui est en forme. Même si ce groupe est amené à changer, des gars sont prêts derrière. Je ne suis pas inquiet à ce niveau-là. Il y a une grosse dépense d’énergie mais on se dit que ce sont des blocs de deux matchs. Et on a déjà fait pire. Il ne faut pas qu’on gâche ce qui est devant nous, parce qu’on a notre destin entre nos mains.»
«C’est sûr que ça va vite. Après, on a toujours été conscients de nos forces. On savait de quoi on était capables. Après, c’est sûr que si tu jouais Bordeaux il y a deux mois, peut-être que tous les ballons, tu ne les récupérais pas parce que ça tombait du mauvais côté. Là, c’était l’inverse. Donc on a fait en sorte de revenir et de se remettre un peu à flot. À nous de continuer comme ça...»
Propos recueillis en conférence de presse
lefigaro