Sur le Tour de France, la lutte contre le dopage se poursuit dans un contexte de suspicion structurelle

Ben Healy (EF Education-EasyPost) vient tout juste de franchir la ligne d’arrivée de la 11e étape du Tour de France, mercredi 16 juillet, à Toulouse, qu’il se lance dans une autre course qui durera plus d’une heure. L’Irlandais, qui a conservé son maillot jaune à l’issue de la boucle en Haute-Garonne, se plie aux obligations qui incombent au leader du classement général l’épreuve. Un passage sur le podium protocolaire, puis en conférence de presse, avant de conclure la journée dans le camion de l’Agence de contrôles internationale (ITA, pour International Testing Agency) pour un contrôle antidopage.
« C’est long, parfois certains coureurs ont très envie d’aller aux toilettes en arrivant », sourit Pascal Eeckhout, qui officie sur la Grande Boucle depuis 2008. Chaque jour, ses collègues et lui chapeautent les tests urinaires du vainqueur de l’étape et du maillot jaune – dont les vélos sont également analysés. Selon son bon vouloir, l’ITA peut également convoquer d’autres membres du peloton ou se rendre directement à leur hôtel pour y effectuer des prélèvements sanguins. Lors des trois semaines de course, six cents échantillons sont collectés par l’agence.
Cette lutte antidopage, l’ITA la mène sur délégation de l’Union cycliste internationale (UCI) depuis janvier 2021. « Il fallait qu’une autorité indépendante délivre le programme pour sortir du conflit d’intérêts, réel ou perçu », resitue Valérie Fourneyron, ministre des sports sous le quinquennat de François Hollande et présidente de l’organisme depuis sa création en 2018.
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Le Monde