Stefanos Tsitsipas compare son ancien entraîneur à un «dictateur»


Stefanos Tsitsipas n'a pas apprécié sa collaboration avec Goran Ivanisevic.
Stefanos Tsitsipas revient au point de départ. Le Grec peine toujours à trouver de la stabilité dans son encadrement: ce jeudi, il a annoncé se séparer de Goran Ivanisevic, l’ancien entraîneur à succès de Novak Djokovic dont il s’était rapproché il y a seulement quelques semaines.
À travers un message publié sur son compte sur Instagram, il a d’abord tenu des propos élogieux envers le Croate, évoquant «une expérience brève mais intense, et un chapitre précieux de [s]on parcours»: «Je lui suis reconnaissant pour le temps, l’énergie et les efforts qu’il a consacrés à mon équipe et à moi. Alors que nos chemins se séparent, je n’ai que du respect pour Goran - pas seulement pour ce qu’il a accompli dans le tennis, mais aussi pour la personne qu’il est».
Simple discours de façade. Car en parallèle, l’ex-No 3 mondial retombé au 29e rang, double finaliste en Grand Chelem (à Roland-Garros en 2021 et Wimbledon en 2023), a livré une toute autre version auprès du média grec «Sports DNA». «Il est très difficile de travailler avec des dictateurs et des personnes qui parlent de manière négative, avec lesquelles vous avez l’impression de n’avoir aucun lien», a-t-il lâché.
«Je n'ai jamais vu un joueur aussi mal préparé de ma vie»
Tsitsipas, dont la carrière est jalonnée de changements d’entraîneur, a rappelé l’importance pour lui d’un entourage conciliant: «Lorsque je travaille avec les bonnes personnes, celles que j’ai choisies et qui me mettent à l’aise, l’atmosphère est positive. Cela ne signifie pas que je peux arrêter de m’entraîner quand je veux ou décider de la quantité d’exercice que je fais. [...] Pour moi, il est important de construire une famille, d’avoir des proches qui non seulement m’accompagnent sur le plan tennistique, mais qui seront aussi mes amis après ma carrière».
Au cours de sa courte collaboration avec le droitier de 26 ans, entamée au début de la saison sur gazon, Goran Ivanisevic ne s’est pas montré tendre. «Je n'ai jamais vu un joueur aussi mal préparé de ma vie», a notamment déclaré celui qui a aidé Novak Djokovic à remporter 9 titres du Grand Chelem entre 2019 et 2024 à propos du Grec, après son abandon au 1er tour de Wimbledon.
Heurté par la méthode du Croate, Stefanos Tsitsipas a décidé de retourner auprès de son père Apostolos, son coach historique, avec qui la relation a souvent été tempétueuse. «Nous avons trouvé une nouvelle manière de communiquer, assure le rejeton à «Sports DNA». J’aime mon père de tout mon cœur, et ce qu'il a accompli au fil des ans est vraiment extraordinaire. Il m’a soutenu dans les moments difficiles, comme dans les plus beaux. Ma famille a toujours été là, je ne veux pas être séparé d'elle. Il se peut que des tensions surgissent, et que je me sente à nouveau accablé, mais la relation que j’ai avec mon père, je ne la retrouverai nulle part ailleurs.»

Stefanos Tsitsipas au côté de son père Apostolos, en 2023.
De son côté, Goran Ivanisevic s’est gardé de rajouter de l’huile sur le feu. «La seule personne capable de l’entraîner, c’est son père. J’en suis convaincu. C’est avec lui qu’il a joué son meilleur tennis, c’est lui qui le connaît le mieux. C’est un projet familial. C’est la meilleure décision», a-t-il sobrement commenté.
20 Minutes