Rudy Gobert et les Minnesota Timberwolves, vainqueurs des Golden State Warriors, retrouvent les finales de conférence NBA

Sans trop faire de bruit, Rudy Gobert et les Minnesota Timberwolves retrouvent les finales de conférence. Un an après avoir été éliminés par les Dallas Mavericks à ce stade de la compétition – aux portes de la finale NBA –, les Wolves ont pris le meilleur sur les Golden State Warriors, éliminés en cinq rencontres (4-1), après leur victoire à domicile, mercredi 14 mai, face aux joueurs de la baie de San Francisco (121-110).

En l’absence depuis plusieurs matchs de la star des Warriors, Stephen Curry, blessé, les partenaires du pivot français n’ont guère laissé passer l’opportunité de se rapprocher de leur objectif, un premier titre dans l’histoire de la franchise de l’Etat aux 10 000 lacs. « Les blessures font partie des play-offs. Je ne veux rien retirer à Minnesota, il n’y a pas grand intérêt de parler de Steph », a évacué l’entraîneur des Warriors, Steve Kerr, tirant son chapeau, comme ses troupes, aux Timberwolves, menés par la jeune star Anthony Edwards (26,5 points de moyennes lors de ces playoffs) et l’intérieur vétéran Julius Randle (23,9 points), renfort des Loups à l’intersaison.

« Depuis qu’il est revenu de blessure, il est en feu », a salué le joueur des Warriors Draymond Green au sujet de ce dernier après l’élimination des siens, estimant que Minnesota a « une vraie opportunité » de remporter le titre. Pour le truculent intérieur, qui a fait de Rudy Gobert sa tête de turc depuis des années, les Timberwolves ont non seulement « deux scoreurs dynamiques… mais également les pièces autour (…) Ce n’est pas seulement un ou deux gars. Ils ont une vraie équipe. »

Pour ce cinquième match de la série, Rudy Gobert a davantage brillé en attaque – à l’image du dernier match du premier tour face aux Los Angeles Lakers –, étant souvent trouvé par ses partenaires sous le cercle (pour 17 points et 8 rebonds). Mais le pivot de l’équipe de France aux quatre titres de meilleur défenseur de l’année en NBA est surtout le pilier de l’équipe du Minnesota en défense.

Les Wolves retrouvent la finale de conférence après une saison régulière en dents de scie, mais une fin de saison en boulet de canon – 17 victoires lors de leurs 21 dernières rencontres, après le retour de blessure de Julius Randle. Et les partenaires d’Anthony Edwards ont faim. « Chaque équipe traverse des périodes plus ou moins compliquées. La question était simple : sommes-nous une équipe de finale de conférence, ou une équipe qui a joué une finale de conférence un peu par hasard ? », a résumé l’entraîneur Chris Finch, mettant en avant que « l’équipe ait su jouer son meilleur basket quand ça comptait ».

Au prochain tour, Rudy Gobert et ses partenaires affronteront le vainqueur de l’affrontement entre l’Oklahoma City Thunder de Shai Gilgeous-Alexander et les Denver Nuggets de Nikola Jokic, les deux candidats au titre de MVP (Most Valuable Player, « meilleur joueur de la saison »). Le Thunder mène (trois victoires à deux) et a l’opportunité de conclure la série, jeudi soir dans le Colorado.

Dans la conférence Est, si les Indiana Pacers se sont qualifiés, mardi, pour les finales de conférence – à l’image des Wolves, pour la deuxième fois d’affilée et dans un relatif anonymat –, les champions en titre ont repoussé l’échéance d’une élimination, mercredi. Pourtant privés de leur meilleur marqueur, Jayson Tatum, qui s’est rompu le tendon d’Achille lors du précédent match, les Boston Celtics se sont largement imposés face aux New York Knicks (127-102) à domicile, et reviennent à deux victoires à trois dans la série. Mais l’équipe de New York pourra boucler la série devant son public, vendredi au Madison Square Garden.