REPORTAGE. "On n'est pas à l'abri d'un document manquant" : on a suivi un contrôle surprise de la répression des fraudes sur une base de loisirs

Tous les ans, ces centres sont soumis à des contrôles par la répression des fraudes. Les inspecteurs vérifient notamment les normes de sécurité, les prix et la propreté.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
Partout en France, les bases de loisirs sont souvent prisées l'été par les familles. Derrière ces zones de détente, la réglementation est stricte. Tout est vérifié : les prix, le matériel, la sécurité... C'est la DGCCRF qui s'en charge, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Des contrôles qui se font souvent par surprise, sans prévenir. Comme sur la base de loisirs d'Écluzelles, près de Dreux (Eure-et-Loir).
Hélène est enquêtrice de la répression des fraudes depuis quinze ans. Elle inspecte l'accueil du centre nautique, mais ne voit pas combien coûte une location de kayak. "C'est quelque chose à améliorer pour le futur", tranche-t-elle. Face à elle, Matthias Lemoine, responsable du site, assure qu'il va "s'atteler à résoudre ce problème" dans l'après-midi.
Il a appris qu'il allait être contrôlé la veille au soir, donc forcément, il est un peu sous pression. "On n'est pas à l'abri d'un document manquant ou quoi que ce soit...", glisse-t-il. Même s'il reconnaît se "préparer tous les jours à ce contrôle. Dès l'ouverture, on doit être amenés à mettre tous les usagers en sécurité".
C'est la première fois que Matthias Lemoine se fait épingler : il n'aura pas d'amende, mais simplement un rappel à la loi. L'enquêtrice se dirige désormais vers les bureaux de la direction, une maisonnette où sont stockés "les gilets d'aide à la flottabilité". L'enquêtrice attrape un gilet de sauvetage, vérifie les sangles, la propreté et les petites inscriptions à l'intérieur : "Les coordonnées du fabricant, toutes les exigences essentielles de sécurité et de santé, les mentions d'avertissement...", énumère-t-elle. Mais rien de particulier à signaler.
Au total, l'an passé, près de 3 000 établissements de loisirs ont été contrôlés, dont plus d'une dizaine de fermetures ordonnées. Les châteaux gonflables ou les accrobranches sont souvent mis en cause, jugés trop dangereux.
Francetvinfo