PSG : «J’ai pris beaucoup de plaisir», première sereine et paisible pour le nouveau venu Illya Zabarnyi

Illya Zabarnyi, première ! Officiellement joueur du PSG depuis mardi dernier, le défenseur central ukrainien (49 sélections, 3 buts) de 22 ans n’a vécu la Supercoupe d’Europe qu’en tant que spectateur. Il avait accompagné le groupe en Italie et assisté à la victoire folle de ses nouveaux coéquipiers face à Tottenham, aux tirs au but (2-2, 4-3 tab). Et a eu droit à sa médaille. C’est Marquinhos qui lui en a fait cadeau. «Je m’attends à ce que ce soit difficile, mais je suis prêt. J’ai hâte de découvrir l’équipe, rencontrer tout le monde, et commencer à jouer», disait l’ancien de Bournemouth lors de sa signature.

Il n’a pas eu à attendre trop longtemps. La grande première, c’était pour dimanche, à Nantes, en match de clôture de la première journée de Ligue 1. Première marquée par une victoire (1-0) et une prestation tranquille et positive, face à une opposition qui n’était pas franchement la plus relevée.

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Tout d’abord, il convient de souligner que Luis Enrique avait opéré un large turnover, changeant par exemple l’intégralité de sa défense par rapport à mercredi dernier. Zabarnyi a été aligné à droite dans la charnière centrale, associé au gaucher Lucas Beraldo. Sur les phases de possession, et il y en a eu beaucoup (70,6%), l’Ukrainien basculait à droite dans le trio défensif, exactement comme Marquinhos quand il est là. Difficile au début, avec par exemple deux pertes de balle dans les cinq premières minutes de la rencontre. Par la suite, il a souvent joué court vers Vitinha, sans risque, avant de s’enhardir un peu, à l’image de cette ouverture à droite pour Ibrahim Mbaye (41e). «Viti» est néanmoins resté son relais favori. Au final, Zabarnyi a réussi 61 de ses 64 passes (95%), avec tout de même cinq pertes de balle.

Sur les aspects défensifs, il est bien évident que les Canaris, arc-boutés sur leur but la plupart du temps, n’ont pas proposé le plus grand test à l’arrière-garde parisienne. Pour une entrée en matière, Illya Zabarnyi a toutefois fait le boulot et montré des bribes de ses qualités. Celles pour lesquelles le PSG a déboursé 63 M€ hors bonus. Avec un duel aérien remporté et une bonne gestion de la profondeur juste après la pause fraîcheur, il lançait véritablement son match, lui qui a su imposer son physique (1,89m) sans multiplier les tacles (2/2), avec un beau sens de l’anticipation.

Élégant dans ses déplacements et ses interventions, sans oublier d’être autoritaire, il avait par exemple tout vu à la 36e, jugulant la percée nantaise avec sérénité et vista, avant de réaliser une protection de balle solide (42e). Herba Guirassy sortait peu avant l’heure de jeu après un contact avec Zabarnyi, qui était piégé sur le bon contrôle de l’entrant Mathys Abline. La seule fois. En fin de partie, il a eu l’occasion de s’appuyer sur les prestigieux entrants Ousmane Dembélé et Achraf Hakimi, globalement à l’aise.

Interrogé à l’issue de la partie sur la prestation de son nouveau numéro 6 au micro de Ligue 1+, Luis Enrique a évoqué un match «d’un très bon niveau». «Les trois joueurs qui ont signé cet été (Renato Marin, Lucas Chevalier et Illya Zabarnyi, NDLR) vont apporter beaucoup de choses. Nous les connaissons. On pense que ce sont des joueurs qui peuvent améliorer l’équipe», a-t-il ajouté. En conférence de presse, le coach espagnol a détaillé son analyse, estimant que ses qualités physiques et techniques sont «parfaites pour le style de jeu (qu’il) j’aime. Il est à l’aise avec le ballon. Il a fait un très bon match», a-t-il résumé.

C’est un grand club, il faut tout gagner, mais j’aime cette pression, ça me fait grandir, ça me fait progresser. Je veux aider mon club et mes coéquipiers du mieux que je peux.

Illya Zabarnyi

Et le principal intéressé, comment a-t-il vécu cette première sortie en tant que joueur du PSG ? «La Ligue 1 ? C’est différent, mais j’ai pris du plaisir, j’aime avoir le ballon, jouer dans des équipes qui ont la possession, j’ai pris beaucoup de plaisir. Je me suis bien senti», a-t-il indiqué, en anglais, ne manquant pas de se mettre les supporters parisiens dans la poche. «Ils étaient là, ils n’ont pas arrêté de chanter. Pour le reste, je ne connais pas mes nouveaux coéquipiers depuis longtemps, mais ce sont des joueurs incroyables», a-t-il déclaré, lui dont le transfert a mis du temps à se concrétiser. Et ce alors qu’il avait donné son accord à Paris depuis longtemps. Les discussions ont traîné entre les deux clubs. «Pour moi, c’était très long, ça a pris du temps, mais aujourd’hui je suis content d’être ici avec l’équipe. Tout le monde essaie de me mettre dans les meilleures conditions», a-t-il expliqué au nouveau diffuseur.

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Ses objectifs ? «C’est un grand club, il faut tout gagner, mais j’aime cette pression, ça me fait grandir, ça me fait progresser. Je veux aider mon club et mes coéquipiers du mieux que je peux. Je vais me battre pour eux, en Ligue des champions mais dans toutes les compétitions», a-t-il martelé.

La dernière partie de son propos fera sans doute plaisir à Luis Enrique, qui a assuré avoir «besoin de tous les joueurs. Ils aiment tous jouer les matchs importants mais pour gagner les trophées, avoir le succès de l’an dernier, on a besoin de tous les joueurs, être motivé et prêt, c’est une condition sine qua non pour être un joueur du PSG». Un message qu’on imagine adressé aux nouveaux venus, Illya Zabarnyi en tête, ceux qui étaient déjà là étant déjà au courant… Et de conclure : «Pour être ambitieux, on aura besoin de changer des choses. Les recrues nous offrent des options. On veut sortir de notre zone de confort, c’est notre mentalité. L’objectif est de nous améliorer».

En attendant, le Paris-SG a donc pris les trois points pour entamer la défense de son titre, après avoir soulevé un trophée mercredi dernier. Sur le plan comptable, tout va bien. Prochain rendez-vous pour les champions d’Europe parisiens ? Les retrouvailles avec le Parc des Princes à l’occasion de la réception d’Angers, vendredi (20h45), lors de la deuxième journée de L1. Une autre grande première en perspective pour Zabarnyi. Jusqu’ici, tout va bien.