« On souhaitait qu’elles fassent un sport collectif pour découvrir l’entraide » : ces parents qui inscrivent leurs enfants à une activité physique dès la maternelle

Spiderman, la Reine des neiges, Pat’Patrouille… Ce mercredi après-midi, dans le dojo du complexe sportif de Villepinte (Seine-Saint-Denis), tous les héros des maternelles sont sur les Crocs. Qu’importe que Tasnime, 5 ans, soit trop jeune pour faire une prise ou une clé de bras à Imran. Parés d’un kimono un poil trop grand, les trente petits s’alignent, comme le leur demande Soufiane Chebbi, « coach Soufiane ». « Les enfants, je compte jusqu’à dix, et quand je dis “hajime” [au judo, signal de départ du combat], le dernier qui s’allonge est éliminé. » Trois minutes plus tard, c’est l’heure du jeu du chat et de la souris, et les petons frappent les matelas dans un fracas attendrissant.
Judo, volley ou même gym et football… En France, de plus en plus de clubs proposent des sections « baby » et attirent des enfants à peine aptes à porter une raquette de tennis ou à monter sur une poutre au sol.
« On a eu un effet Jeux olympiques, certes, mais la demande augmente depuis quelques années », remarque Samir Nsar, le président du club de judo de Villepinte, qui a 30 ans, le même âge que cette section consacrée aux 4-7 ans. En France, précise la fédération française, 80 % des clubs animent un créneau d’éveil au judo, à partir de 4 ans. « On se sert de jeux éducatifs, pédagogiques, pour leur faire découvrir des techniques, décrit Ghislain Cole, l’un des deux coachs. En même temps, cela entraîne leur coordination et leur motricité à un âge crucial. »
Pour les fédérations, une façon d’augmenter le vivier de licenciésIl vous reste 79.19% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Le Monde