Max Verstappen donne une leçon aux McLaren lors du Grand Prix de formule 1 d’Imola

On n’efface pas un quadruple champion du monde comme ça. Globalement moins rapide que les McLaren de l’Australien Oscar Piastri et du Britannique Lando Norris depuis le début de saison, le Néerlandais Max Verstappen a remporté, dimanche 18 mai, au volant de sa Red Bull, le Grand Prix d’Imola (Italie), septième manche du championnat du monde 2025 de formule 1.

Parti en deuxième position sur la grille de départ, Verstappen a donné une leçon de pilotage au poleman, Oscar Piastri, dès les premiers virages de la course. Au bout de la première ligne droite, alors que l’Australien tentait de contenir la Mercedes du Britannique George Russel, partie juste derrière lui en troisième position, il n’a pas vu venir le Néerlandais sur sa droite. Grâce à un freinage extrêmement tardif, le champion du monde a dépassé Piastri en deux temps et deux virages, prenant ainsi la tête de course dès les premières secondes.

« J’ai pris la ligne extérieure et j’ai essayé de la garder », a sobrement commenté Verstappen après le Grand Prix. « J’ai freiné trop tôt. C’était un beau dépassement de Max », a reconnu Piastri, beau joueur.

Dans le premier tiers de l’épreuve, Verstappen et sa Red Bull à moteur Honda ont perpétuellement creusé l’écart, en faisant durer des pneus médium au moment où la moitié de la flotte passait par les stands pour chausser des gommes dures. Un choix doublement judicieux, car les adversaires de Verstappen ayant opté pour un arrêt, dont Piastri, se sont retrouvés embourbés dans un peloton dense, avec des pneus ne créant pas de différences chronométriques flagrantes.

Au 47^e tour (sur 63), le Néerlandais a toutefois vu son avance d’une vingtaine de secondes sur les McLaren de Norris et Piastri réduite à néant quand la voiture de sécurité a dû intervenir après l’abandon, dans une zone dangereuse, du jeune (18 ans) Italien Kimi Antonelli (Mercedes).

Figé quelques minutes, le Grand Prix s’est finalement joué dans les dix derniers tours, pendant lesquels Verstappen a une nouvelle fois réussi à se faire la belle. Derrière lui, la bataille entre les F1 équipées de pneus frais et celles chaussées de gommes usées a fait rage. Cette configuration a permis à Lewis Hamilton, parti 12^e et 7^e quand la safety car est intervenue, de remonter à la 4^e place, devant un public italien ravi de voir une voiture rouge à peu près performante à domicile sur le circuit Enzo et Dino Ferrari. Lors de cette fin de Grand Prix, Lando Norris a, grâce à ses pneus neufs, a repris la deuxième place à son coéquipier Oscar Piastri, finalement 3^e.

« La voiture était bonne aujourd’hui, a estimé Verstappen. J’ai constaté une nette amélioration depuis vendredi. Et nous avons parfaitement exécuté la course, notamment les arrêts aux stands. » Les pilotes McLaren ont, eux, reconnu la supériorité ponctuelle de Red Bull. « Ils étaient trop forts pour nous aujourd’hui », a admis Lando Norris. « Ce n’était pas notre meilleur dimanche », a estimé Oscar Piastri.

Avec ses quatre victoires en 2025, l’Australien conserve toutefois la tête du classement du championnat du monde des pilotes, avec 13 points d’avance sur Norris, et 22 sur Verstappen (une victoire rapporte 25 points). McLaren (279 points) devance toujours largement Mercedes (147) et Red Bull (131) au classement des constructeurs.

Du côté des pilotes français, Isack Hadjar (Racing Bulls) s’est classé 9^e, Pierre Gasly (Alpine) 13^e et Estaban Ocon (Haas) a abandonné. Pour son premier Grand Prix avec l’écurie Alpine, l’Argentin Franco Colapinto a, lui, terminé 16^e (sur 18 pilotes classés), après avoir visité le bac à gravier.