Le Biarritz olympique, dans le rouge financièrement, rétrogradé en troisième division par le conseil de discipline du rugby

Pour l’un des grands noms du rugby tricolore, club cinq fois champion de France, c’est la dégringolade. Le Biarritz olympique (BO) est rétrogradé administrativement en Nationale, la troisième division française, par le conseil de discipline du rugby en raison de sa « situation financière dégradée », a annoncé, lundi 19 mai, la Ligue nationale de rugby. Le BO a, de son côté, fait part de son intention de faire appel de cette décision.

L’instance a prononcé « une rétrogradation du club pour raisons financières en championnat de France de Nationale au terme de la saison 2024-2025 au constat de sa situation financière dégradée et des incertitudes sur la continuité d’exploitation », ainsi qu’un retrait de six points pour la saison prochaine, explique la Ligue, dans un communiqué.

Le club a annoncé dans la foulée son intention de faire appel. « Il entend coopérer pleinement avec les autorités compétentes en fournissant l’ensemble des éléments nécessaires, attestant de sa bonne foi, de sa gestion rigoureuse et de sa légitimité à évoluer en Pro D2 », indique-t-il.

Les Basques ont terminé la saison de Pro D2 à la 9^e place. Après un bon départ, les joueurs avaient été perturbés par l’agression du Fidjien Masivesi Dakuwaqa, qui avait mordu un de ses coéquipiers, fin janvier, mais ont finalement évité la relégation.

Depuis le début des années 2010, avec notamment une finale de la Champions Cup en 2010 et une victoire dans le Challenge européen en 2012, le club a connu de nombreuses difficultés. Il est descendu en Pro D2 en 2014 et n’est remonté dans l’élite du rugby que pour une saison, en 2021-2022.

Le club a été repris en 2024 par un trio d’anciens joueurs emmené par Shaun Hegarty, qui préside le conseil de surveillance. Pour réunir les financements et garanties nécessaires à son maintien en Pro D2, ils s’étaient entourés de partenaires, au premier rang desquels le milliardaire conservateur Pierre-Edouard Stérin.