L’exclusion totale des athlètes russes des épreuves de luge annulée par le Tribunal arbitral du sport

La décision pourrait avoir des répercussions à trois mois du début des Jeux olympiques d’hiver de Milan-Cortina (du 6 au 22 février 2026) : le Tribunal arbitral du sport (TAS) rapporte vendredi 31 octobre avoir annulé l’exclusion totale des athlètes russes – et biélorusses – instaurée par la Fédération internationale de luge (FIL).
La mesure avait été prise par l’instance après l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par les troupes du Kremlin avec le soutien de Minsk, fin février 2022. Elle a été confirmée une première fois en 2024, puis au mois de juin. Mais le TAS estime que celle-ci « n’est pas proportionnée » au regard du motif invoqué par la FIL, à savoir « préserver des conditions de course sûres ».
Dans un communiqué, la juridiction explique ainsi que ses trois arbitres ont « entendu » les arguments la fédération, qui a mis en avant « le risque d’incidents causés par le public ou par d’autres athlètes » en cas de participation des lugeurs russes, et assure qu’il ne s’agit pas « d’une sanction fondée sur la nationalité ».
Le TAS estime toutefois que « des mesures supplémentaires pourraient être trouvées » afin de se prémunir de tout risque sécuritaire, ouvrant donc la voie à un retour en compétition des concurrents du pays remplissant les critères de neutralité.
Un calendrier de retour incertainAu-delà d’une éventuelle présence de ces derniers en Italie à l’hiver prochain, cet arbitrage pourrait conduire à des recours contre les décisions de la Fédération internationale de ski ou de l’Union internationale de biathlon, qui observent toujours une politique d’exclusion stricte.
Rien ne dit cependant que les lugeurs russes reprendront les épreuves à temps afin de se qualifier pour les Jeux, puisqu’il reviendra à la FIL d’examiner les demandes de statut d’« athlète individuel neutre », supposant de n’avoir pas publiquement soutenu la guerre en Ukraine et de n’avoir aucun lien avec l’armée ou les services de sécurité du pays.
Le TAS précise d’ailleurs dans son communiqué avoir rejeté la demande de réintégration immédiate de six d’entre eux et avoir débouté la patineuse de vitesse Daria Kachanova, bannie en raison de son affiliation au CSKA Moscou, « un club sportif contrôlé par le ministère de la défense ».
Le Monde avec AFP
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