L’ancien skieur Joël Chenal, vice-champion olympique à Turin 2006, accusé de harcèlement sexuel sur mineur par sept femmes

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L’ancien skieur Joël Chenal, vice-champion olympique à Turin 2006, accusé de harcèlement sexuel sur mineur par sept femmes

L’ancien skieur Joël Chenal, vice-champion olympique à Turin 2006, accusé de harcèlement sexuel sur mineur par sept femmes

Il aurait agi en toute impunité pendant plus d’une décennie, sans jamais être inquiété depuis. Joël Chenal, vice-champion olympique de slalom géant aux JO de Turin en 2006 reconverti entraîneur, aurait sexuellement harcelé plusieurs jeunes filles mineures, à la fois dans des structures fédérales ou privées. C’est ce que démontre une enquête du Monde publiée ce vendredi 4 juillet. L’article s’appuie sur les accusations d’au moins sept skieuses, toutes mineures au moment des faits.

Mis bout à bout, leurs témoignages permettent d’établir un «même mode opératoire». A savoir : une première approche via les réseaux sociaux, «suivraient alors des flatteries, des discussions autour du ski, puis, assez vite, arriveraient des SMS contenant des propos ou des photos à caractère sexuel, assortis de la demande insistante de garder le secret des conversations», détaille le quotidien. Pour certaines d’entre elles, il y aurait même eu des demandes d’entrevues à son domicile ou ailleurs. Contacté par le Monde, Joël Chenal admet des échanges à caractère sexuel mais nie tout passage à l’acte.

Au-delà des faits, l’enquête fait part des dysfonctionnements «à tous les étages» de la fédération de ski. «Les rumeurs couraient dans le milieu […] depuis le début des années 2000, sans que rien ne sorte», raconte ainsi le Monde. Les cadres de la Fédération française de ski (FFS) et autres responsables des comités alpins de l’époque se cachant derrière les classements sans suite de deux enquêtes menées contre lui en 2009 et 2015, en plus d’autres plaintes qui n’ont pas abouti pour expliquer le fait d’avoir fermé les yeux sur le comportement de Chenal, voire de l’avoir laissé exercer auprès de jeunes filles en toute connaissance de cause. Il est resté dans le giron fédéral jusqu’en 2017.

Interrogé en tant qu’ex-président de la FFS au moment des faits, Michel Vion, par ailleurs secrétaire général de la Fédération internationale de ski aujourd’hui, admet des failles : «Notre erreur a été de s’en tenir à ce qui était ressorti de l’enquête de gendarmerie. On aurait dû être plus réactifs, plus percutants. La faute est collective, même si je l’assume tout à fait personnellement.» Il plaide une époque différente de 2025 : «Aujourd’hui, on est extrêmement vigilants sur ce genre d’agissements.»

Tout comme la FFS : «Cette affaire doit être replacée dans le temps, à une époque où les dispositifs de sensibilisation et de lutte contre les violences dans le sport n’étaient pas comparables à ceux d’aujourd’hui. Désormais, l’ensemble des dossiers soumis à la fédération fait l’objet de suites sérieuses.»

Libération

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