JO d’hiver 2026 : cinq nouveautés des jeux de Milan-Cortina qui débutent dans 100 jours

En Lombardie et dans les Dolomites, les anneaux olympiques commencent à se dessiner sur les façades, et les chantiers s’activent pour accueillir pistes et podiums. Ce mercredi 29 octobre marque le seuil des cent jours avant l’ouverture en Italie de la 25ᵉ édition des Jeux olympiques d’hiver.
Les organisateurs italiens promettent une compétition conjuguant modernité et tradition, avec une vigilance sur les enjeux climatiques et une attention à la parité.
Pour la première fois dans l’histoire des Jeux d’hiver, les distances de ski de fond seront identiques pour les hommes et les femmes. Une mesure symbolique, mais attendue de longue date, qui aligne les formats des épreuves et instaure une équité entre les athlètes des deux sexes.
Autre évolution notable, les femmes auront désormais accès à l’épreuve du grand tremplin en saut à ski, « large hill », jusque-là réservée aux hommes. Et en luge, l’épreuve du double féminin fait son entrée officielle. Bien que la catégorie « double » ait toujours été théoriquement mixte…, elle n’avait jamais compté de femmes au départ.
Ces avancées s’inscrivent dans un effort plus large pour atteindre une parité réelle. Selon le Comité international olympique (CIO), la participation féminine représentera environ 47 % des athlètes en 2026 – un record pour des Jeux d’hiver. Cinquante épreuves seront exclusivement féminines, cinquante-quatre masculines, et douze mixtes. Certaines disciplines, comme le combiné nordique, restent encore fermées aux femmes.
Vingt-quatre ans après leur dernière apparition olympique, les équipes de France masculine et féminine de hockey sur glace seront de la fête à Milan-Cortina. Une qualification inattendue, obtenue à la suite de la suspension des sélections russes et biélorusses par le CIO, conséquence des sanctions imposées après l’invasion de l’Ukraine en 2022.
Les Français, deuxièmes du tournoi de qualification olympique, ont donc été repêchés pour participer à leurs premiers Jeux depuis 2002. Ils affronteront en phase de poule le Canada, la Suisse et la République tchèque. Les Bleues, quant à elles, disputeront leurs tout premiers Jeux olympiques, face à l’Allemagne, au Japon, à la Suède et à l’Italie.
Dans les Alpes italiennes, la beauté des paysages masque une réalité moins photogénique : la majorité des pistes dépendront de la neige artificielle. À Livigno, site majeur des épreuves de ski et de snowboard, plus de 580 000 mètres cubes de neige de culture seront produits, soit plus de la moitié du volume total nécessaire.
Ce chiffre reste inférieur au 1,9 million de mètres cubes utilisés à Pékin en 2022, mais demeure considérable dans un pays où plus de 90 % des stations de ski utilisent déjà des canons à neige.
Le comité d’organisation défend une politique « raisonnée » : l’eau serait prélevée de manière contrôlée, l’énergie compensée par des sources renouvelables locales. Mais des associations environnementales italiennes dénoncent un modèle à bout de souffle. Dans un contexte de réchauffement rapide des Alpes, la question de la durabilité reste centrale : la dépendance à la neige de culture illustre les limites d’un modèle olympique confronté au dérèglement climatique.
C’est la grande nouveauté du programme : le ski-alpinisme fera son entrée officielle aux Jeux. Cette discipline mêle ascension en peaux de phoque, portage des skis sur le dos et descentes techniques sur terrain naturel. Trois épreuves sont prévues : sprint hommes, sprint femmes et relais mixte.
Cette intégration vise à reconnecter les Jeux d’hiver avec leur essence montagnarde, mais elle suscite aussi des débats : certains puristes redoutent une « olympisation » d’un sport historiquement libre et confidentiel.
La France, l’un des pays moteurs de la discipline, compte dans ses rangs Émily Harrop, double championne du monde de sprint en 2022 et 2023, considérée comme l’une des grandes favorites pour Milan-Cortina. « Voir notre sport entrer aux Jeux, c’est une fierté immense », confiait-elle au site France Montagnes.
Elles s’appellent Tina et Milo. Frère et sœur, ces deux hermines, mascottes officielles de Milano-Cortina 2026, symbolisent l’adaptation et la résilience. Leur pelage change de couleur selon la saison, comme pour rappeler la capacité à s’ajuster au monde qui change.
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Tina, blanche et vive, représente les Jeux olympiques ; Milo, plus sombre, est l’ambassadeur des Jeux paralympiques. Ce dernier a une particularité : il est né sans pattes, mais se déplace grâce à sa queue, incarnant la diversité et la force des personnes en situation de handicap. Conçues par des élèves italiens dans le cadre d’un concours national, les deux mascottes racontent aussi une histoire de fraternité entre Milan (Milo) et Cortina (Tina), la ville et la montagne, le moderne et le naturel.
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