« Il suffit d’avoir l’apparence d’un Latino pour avoir des problèmes » : en marge de la Coupe du monde des clubs, la crainte des raids de la police de l’immigration

« Un raid contre six personnes à un arrêt de bus. » A quelques heures du coup d’envoi du match de la Coupe du monde des clubs de football opposant le Paris Saint-Germain (PSG) à l’équipe brésilienne de Botafogo, jeudi 19 juin, à Pasadena (Californie), l’information fait les gros titres des télévisions locales. L’opération, ciblant des personnes suspectées de se trouver sur le territoire des Etats-Unis de manière illégale, s’est déroulée la veille dans cette ville située au nord-est de Los Angeles, non loin du Rose Bowl, le stade où se déroule la rencontre.

Les images, filmées par un passant avec son portable, circulent massivement sur les réseaux sociaux, suscitant une vive émotion, notamment au sein de la communauté latino. « Des familles sont littéralement séparées, déplore la pasteure Mayra Macedo-Nolan. Les gens qui sont arrêtés, ce sont des femmes enceintes, des hommes de 60 ans qui travaillent… Pas des criminels, pas des trafiquants de drogue. Juste des gens ordinaires et honnêtes qui essaient de prendre soin des leurs. »

Après son élection pour un second mandat, Donald Trump a promis de mettre en œuvre « le plus grand programme d’expulsions de l’histoire » et, depuis son retour effectif à la Maison Blanche, le 20 janvier, il est passé à l’action. Avec Chicago et New York, l’agglomération de Los Angeles, qui compte une importante population hispanique et sud-américaine, est particulièrement visée par les mesures de son administration. Depuis la mi-juin, pas un jour ne se passe sans que les médias se fassent l’écho de raids de la police fédérale de l’immigration (Immigration and Customs Enforcement, ICE).

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