France - Nouvelle-Zélande U20 : Echegaray a tout tenté, les Tricolores ont trop gâché... Les tops et les flops

Ce lundi à Viadana, les Bleuets sont tombés les armes à la main face à la Nouvelle-Zélande (24-36) et ne rejoindront pas la finale du Mondial U20. Découvrez ce qui a retenu l’attention de la rédaction du Figaro.
TOPS
Jon Echegaray a tout tentéSi certains Tricolores n’ont pas toujours répondu présent lors de ce cruel revers face aux Néo-Zélandais, lui aura réalisé une prestation de patron à l’arrière. Constamment à la relance et solide dans la couverture du terrain, l’arrière bordelais aurait mérité mieux. À l’origine des deux premiers essais français inscrits par Gourgues (lui aussi excellent) et Britz, Echegaray s’est récompensé par un essai en deuxième période, qui sonnait alors la révolte des siens. Il termine la rencontre avec 15 courses (record du match) et un franchissement. Trois ballons perdus à mettre à son crédit, mais on ne lui en tiendra pas rigueur, au vu de son abattage incessant.
Passer la publicitéFaire un festin avec des miettes. Voici comment on pourrait grossièrement résumer la performance des jeunes Néo-Zélandais cet après-midi. Largement dominés dans le combat par les Bleuets durant toute cette rencontre, les hommes du Pacifique ont exploité la moindre faille tricolore pour s’inviter en finale. Notamment sur le premier essai inscrit par Solomon (2e), avec un jeu au pied manqué par Luka Keletaona. Par la suite, ils ont marqué sur presque toutes leurs incursions dans les 22 mètres adverses, grâce à Bason (excellent sous le ciel italien), Wiseman, puis Vakasiuola. Si l’équipe de France peut avoir d’immenses regrets, les Baby Blacks ont, eux, réussi le match parfait et peuvent jubiler.
Lyam Akrab avait du feu dans les jambesSi Echegaray a réalisé une jolie performance à l’arrière, Lyam Akrab s’est également démené dans le paquet d’avants tricolore. Auteur de six courses et de plusieurs percussions détonantes, le talonneur français a fait beaucoup de bien aux siens. En deuxième période, en démarrant derrière un bon ballon porté, il s’est écroulé dans l’en-but sans être récompensé. Avec 94% en touche, le Montpelliérain a réalisé un match solide dans le secteur de la touche et a tenu la baraque en mêlée fermée. Il lui faudra retrouver cette énergie et cet allant offensif pour la petite finale, prévue samedi prochain. On retiendra également les 21 plaquages d’Elyjah Ibsaiene, véritable sécateur dans cette demi-finale italienne, ou encore l’envie du Palois Fabien Brau-Boirie, auteur d’un essai et de 2 franchissements.
FLOPS
Les occasions manquéesDes interceptions, un manque de patience, des imprécisions et un nombre incroyable d’en-avant. Le constat est clair. Les Bleus, largement au-dessus des Néo-Zélandais, se sont sabordés ce lundi après-midi. En première période, ce sont au moins trois situations qui auraient dû se conclure en terre promise. L’équipe de France termine cette demi-finale avec 21 ballons perdus, chiffre astronomique et surtout rédhibitoire pour espérer se hisser en finale du Mondial. Sans oublier les nombreux ballons portés proches des lignes, pour la plupart enterrés par la défense des Baby Blacks. Face à l’Argentine la semaine passée, les hommes de Cédric Laborde avaient pourtant été chirurgicaux. Le «jour sans» est tombé au pire des moments. Pour la première fois depuis 2018, les Tricolores n’accéderont pas à la finale de la Coupe du monde. Une immense déception pour cette génération qui méritait mieux.
Un essai encaissé en double supériorité numériqueUne action qui symbolise la rencontre. Alors que les Bleuets venaient d’inscrire l’essai de l’espoir par l’intermédiaire de Jon Echegaray (63e) et qu’ils évoluaient en double supériorité numérique (à 15 contre 13), ces derniers ont trouvé le moyen d’encaisser un nouvel essai quelques minutes plus tard, scellant le sort de cette demi-finale. En puissance, l’entrant Vakasiuola est venu doucher les espoirs des Tricolores. Au départ de l’action, un en-avant sur une relance de jeu où les hommes de Cédric Laborde se sont certainement trop précipités.
Une charnière décevanteExcellente face à l’Argentine mercredi dernier, la charnière tricolore, Daroque-Keletaona a connu une demi-finale plus compliquée. Mis sous pression par des montées agressives de la part des Baby Blacks, les deux hommes n’ont pas toujours su trouver les clés et ont leur part de responsabilité dans cette défaite. Le jeu au pied raté de Keletaona sur le premier essai des Baby Blacks, ou la passe interceptée de Daroque sur un temps fort à quelques mètres de la ligne en sont les exemples frappants. Plus de maîtrise et de patience auraient été nécessaires. Il y aura des jours meilleurs pour deux joueurs aussi talentueux.
lefigaro