Coupe du monde U20 de rugby : sûrs de leurs forces, les Bleuets en quête d’une nouvelle place en finale

L’équipe de France des moins de 20 ans affronte ce lundi la Nouvelle-Zélande pour décrocher une place en finale de la Coupe du monde U20 en Italie.
Continuer à rêver pour reprendre son bien. L’équipe de France U20 de rugby défie, ce lundi (18h sur la chaîne L’Équipe), la Nouvelle-Zélande pour tenter de décrocher une place en finale du championnat du monde qui se déroule cette année en Italie. Des Bleuets, battus par les Anglais l’an dernier finale, qui rêvent d’un quatrième titre mondial après le triplé réalisé en 2018, 2019 et 2023, les éditions entre 2020 et 2022 ayant été annulées en raison du Covid-19. Cette demi-finale, qui se tiendra au stade Luigi-Zaffanella de Viadana, sera un choc au sommet entre le champion de l’hémisphère nord - la France qui a remporté cette année son premier Tournoi des six nations depuis 2018 - et celui du Sud, les Baby Blacks qui se sont imposés dans le dernier Rugby Championship U20.
Les U20 tricolores ont frappé fort pour se hisser dans le dernier carré avec trois victoires bonifiées au compteur. Ils ont d’abord dominé l’Espagne (49-11), puis le pays de Galles (35-21 après avoir été menés 7-21), avant d’étriller les Argentins (52-26) grâce à une entame de match fulgurante (26-0 en un quart d’heure). Cette dernière sortie avait néanmoins fait de la casse : le talonneur Lyam Akrab (Montpellier), élu meilleur joueur du dernier Six Nations, avait été touché aux côtes et le deuxième-ligne Bartolomé Sanson (Lyon) avait été, lui, blessé à une cheville. Le premier nommé tiendra finalement sa place lundi mais le second est forfait, remplacé dans le groupe par Roméo Martin-Bonnard (Toulouse).
Passer la publicitéDéfier une équipe de l’hémisphère sud, cela reste quelque chose de particulier mais on prépare ce match comme un autre
Tom Lévêque, ailier de Bayonne
L’équipe de France de Cédric Laborde arrive toutefois sûre de sa force et de son rugby. «On continue à bien travailler, avec le plus de maîtrise possible. On sent les joueurs encore plus concernés, ils l’ont toujours été mais là il y a il y a un peu plus d’application et d’implication dans le projet, souligne le manager général des U20. Cela rend les entraînements encore plus qualitatifs, c’est chouette.» La perspective de défier les Baby Blacks - équipe la plus titrée avec 6 sacres depuis 2008 - ne semble pas les impressionner outre mesure. «Ça reste une équipe comme une autre, relativise l’ailier Tom Lévêque (Bayonne). Forcément, on a envie jouer contre eux, d’autant que c’est une équipe que l’on ne peut pas affronter durant le Tournoi des six nations. Défier une équipe de l’hémisphère sud, cela reste quelque chose de particulier mais on prépare ce match comme un autre.»
Pour en arriver là, la Nouvelle-Zélande - dont la dernière finale remonte au dernier titre de 2017 - s’est imposée contre l’Italie (14-5) et la Géorgie (38-19), avant de faire également forte impression lors de son troisième match avec un large succès sur l’Irlande (69-22). «Cela fait plusieurs années que nous battons cette équipe, mais il faut s’en méfier car c’est une équipe très forte. Ils imposent beaucoup de pression, jouent par vague, en mettant beaucoup de rythme avec des lancements très programmés», détaille Cédric Laborde. Et d’insister : «Mais on a bien bossé pour y répondre, il ne faudra pas les regarder. On bénéficie du gros travail effectué par les équipes de France précédentes. Et j’espère qu’eux aussi sont impressionnés par les Bleuets.»
C’est important de les étouffer d’entrée, mais c’est plus important de faire un match plein de la première à la 80e minute
Gabin Garault, talonneur de La Rochelle
«Le jeu que l’on propose a très bien marché, souligne le talonneur remplaçant Gabin Garault (La Rochelle). Le staff nous le répète souvent : c’est important de les étouffer d’entrée, mais c’est plus important de faire un match plein de la première à la 80e minute». Pas d’appréhension, sinon, avant le haka ? «Le haka ou les All Blacks, ça ne change rien, élude-t-il. On met le plus d’implication et de sérieux possible à l’entraînement, sans se mettre de pression. On se dit que c’est une rencontre banale, comme si on allait jouer l’Angleterre.» L’occasion aussi de redorer le blason de la France, malmenée ces derniers jours en Nouvelle-Zélande par les «grands» All Blacks.
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