Ballon d’or : le triomphe de Dembélé qui rejoint Zidane et Platini dans la légende

L’attaquant du PSG est devenu, ce lundi au Théâtre du Châtelet, le sixième joueur français à décrocher la prestigieuse récompense individuelle.
Ousmane Dembélé ou Lamine Yamal ? Lamine Yamal ou Ousmane Dembélé ? Certes, les prétendants au Ballon d’or 2025 étaient nombreux, de Raphinha (Barcelone) à Vitinha et Achraf Hakimi (PSG), en passant par Mo Salah (Liverpool) ou Kylian Mbappé (Real Madrid). Lauréat en 2024 mais blessé quasiment toute la saison écoulée, Rodri (Manchester City) n’était pas invité à la discussion. Pas plus que son dauphin Vinicius (Real Madrid), qui sort d’une année compliquée sur les plans individuel et collectif. Il n’y avait toutefois que deux finalistes officieux, le Barcelonais Lamine Yamal et le Parisien Ousmane Dembélé.
Les 100 votants, issus des 100 premiers pays au classement Fifa, ont favorisé Dembélé, lauréat du Ballon d’or 2025 ce lundi, au théâtre du Châtelet, à 28 ans. Auteur d’une saison canon sur le plan des statistiques (35 buts et 16 passes décisives) mais aussi et surtout du palmarès (Ligue des champions, Ligue 1, Coupe de France et Trophée des champions), avec en prime les titres de meilleur joueur du championnat de France et de C1, «Dembouz» a reçu le prestigieux trophée individuel alors que ses coéquipiers étaient… à Marseille pour un Classique initialement prévu dimanche mais reporté à ce lundi cause de la météo. Lunaire…
Passer la publicitéPlus tôt, l’ex-Parisien Gianluigi Donnarumma a hérité du trophée Yachine (meilleur gardien), tandis que Luis Enrique a inscrit son nom au palmarès du trophée Cruyff (meilleur entraîneur). Le PSG a également été désigné meilleur club de la saison. Razzia parisienne au Châtelet ! Rappelons qu’il y avait neuf joueurs du PSG parmi les 30 nommés pour le Ballon d’or. Hégémonie. Et cela n’a rien de surprenant au vu de la saison en or du Paris Saint-Germain, une «saison de fou», disait le capitaine, Marquinhos, au cœur de l’été. Les Rouge et Bleu n’ont failli qu’en finale du Mondial des clubs, face à Chelsea (0-3). Match de trop.
Dembélé devient ainsi le sixième lauréat français du Ballon d’or, après Raymond Kopa (1958), Michel Platini (1983, 1984, 1985), Jean-Pierre Papin (1991), Zinédine Zidane (1998) et Karim Benzema (2022). Voilà le natif de Vernon (Eure) en bonne compagnie. Au panthéon. Dans la légende du football hexagonal. Dans la légende tout court.
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Un sacre logique et mérité mais qui n’était évidemment pas attendu en début de saison dernière. Ou même au cours de la saison dernière pour être tout à fait honnête, quand Paris piochait, jusqu’en décembre. «Avec une qualité de finition supérieure, Dembélé serait peut-être ballon d’or», disait son ancien entraîneur à Rennes, Julien Stéphan, en 2024. Bien vu. Une qualité de finition que l’international français (57 sélections, 7 buts) de 28 ans a découverte cette saison, notamment après son repositionnement en «faux 9». Il peut dire merci à Luis Enrique, même s’il avait amorcé ce virage après le départ de Kylian Mbappé.
C’est l’un des facteurs qui a permis au PSG de grimper sur le toit de l’Europe, avec les exploits de Gigio Donnarumma dans sa cage, la vista de Vitinha ou l’hyperactivité d’Achraf Hakimi. En fait, tout le monde a eu sa part au sein de l’équipe parisienne. Et justement, c’est une équipe, une vraie. Mais son atout offensif numéro 1 se nomme Ousmane Dembélé, aussi le premier défenseur, celui qui presse, se replace, harcèle. Le tout sans oublier ses facultés à créer et déséquilibrer. Il ne les a pas perdues au profit de l’efficacité. Complet.
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C’est pour cela qu’il a été récompensé, devançant notamment le prodige barcelonais Lamine Yamal (18 ans). Son heure viendra. En attendant, c’est celle d’Ousmane Dembélé et du PSG. Un trophée individuel qui récompense autant son talent que le collectif parisien. «Dembouz» a grandi, progressé, muri pour se hisser à la table des grands. Un modèle de discipline et de rigueur qui représente parfaitement le PSG «made in Luis Enrique».
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