Arkema Première Ligue : invaincues sur la scène nationale cette saison, les Lyonnaises en proie au doute avant les playoffs

Humiliées par Arsenal en Ligue des champions, mais premières de la saison régulière en France, les Fenottes défient Dijon en ouverture des playoffs du championnat, dimanche. En ligne de mire, une finale contre le vainqueur de PSG-Paris FC.
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18 titres lors des 19 dernières saisons, invaincu avec 10 points d'avance à l'issue de la saison régulière, et pourtant l'OL n'est pas assuré d'être champion de France le 16 mai prochain. C'est le charme ou l'enfer, selon le côté où l'on se place, de ce format des playoffs inauguré l'an passé en Arkema Première Ligue. Car tout se jouera lors de deux matchs couperets, sans droit à l'erreur. Pour y parvenir, l'Olympique lyonnais doit d'abord se défaire, dimanche 11 mai, de Dijon (15h15), valeureux quatrième du championnat, avant d'affronter le vainqueur de l'autre demi-finale entre le Paris Saint-Germain et le Paris FC (21 heures), respectivement sur les deuxième et troisième marches du podium.
Après la claque reçue contre Arsenal fin avril aux portes de la finale de la Ligue des champions (1-4 au retour, 3-5 cumulé), c'est une équipe lyonnaise en proie au doute qui s'avance vers la dernière occasion d'éviter une deuxième saison blanche depuis 19 ans, après 2021. "On retrouve la confiance qui nous manquait, on voulait montrer qu'on était toujours une grande équipe et c'est chose faite", a tenté de minimiser l'entraîneur, Joe Montemurro dans des propos rapportés par Le Progrès après la victoire acquise mercredi aux dépens de faibles Havraises, malgré du déchet à la finition lors de la 22e et dernière journée (2-0).
"Mes joueuses n'ont pas fait une erreur individuelle lors des 29 autres matchs de la saison et elles sont toutes arrivées d'un coup", nuançait déjà l'Australien après la défaite cuisante contre les Gunners. La fébrilité de la défense incarnée par Vanessa Gilles avait coûté au moins autant que les lacunes tactiques au global lors de cette désillusion.
Coupable sur deux des quatre buts anglais, la Québécoise estimait ce revers "inacceptable" : "Il faut être professionnelles et passer à autre chose, mais ça va être très dur", avouait-elle encore. De quoi faire naître des idées aux clubs parisiens ? Probablement plus qu'aux Dijonaises qui devront sortir l'exploit de leur vie pour éliminer l'OL au Groupama Stadium (défaites 2-0 et 3-0 en saison régulière) pour parachever un exercice déjà record pour elles avec 43 points pris.
De par leur histoire commune, le PSG apparaît naturellement comme le principal poil à gratter de Lyon à l'aube de ces playoffs. Mais les Parisiennes ne sont pas épargnées par les remous. Battu samedi dernier en finale de la Coupe de France par le Paris FC (0-0, 4-5 t.a.b.), le coach Fabrice Abriel a été démis de ses fonctions. Il paye ainsi un exercice décevant qui l'a successivement vu écarter de son onze - sur fond de vives tensions et de désaccords - les cadres Grace Geyoro, Sakina Karchaoui et vraisemblablement Marie-Antoinette Katoto, seulement remplaçante à Calais.
Même si l’entraîneur des moins de 19 ans, Paulo Cesar, a remplacé l'ex-tacticien cette semaine, il n'est d'ailleurs pas dit que l'attaquante des Bleues soit présente au Parc des Princes face au PFC pour la revanche de dimanche. "On a encore à se battre pour un titre, il faut se concentrer et travailler dans les prochains jours pour tout donner et faire un bon match", estimait néanmoins Paulina Dudek au micro de PSGTV, le week-end passé.
Un titre de 𝒎𝒆𝒊𝒍𝒍𝒆𝒖𝒓𝒆 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒂𝒊𝒏𝒆𝒖𝒓𝒆 et un 𝒕𝒓𝒐𝒑𝒉𝒆́𝒆, la 𝑠𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒 𝑖𝑛𝑜𝑢𝑏𝑙𝑖𝑎𝑏𝑙𝑒 de 𝐒𝐚𝐧𝐝𝐫𝐢𝐧𝐞 𝐒𝐨𝐮𝐛𝐞𝐲𝐫𝐚𝐧𝐝
Simon Morcel | #ArkemaPL pic.twitter.com/hLvoIBQXqB
Au vu des turbulences que connaissent les deux habituels cadors de Première Ligue, le PFC peut imaginer tirer son épingle du jeu et créer la surprise en surfant sur sa dynamique. En l'absence des titulaires au repos, la (très) jeune garde francilienne s'est logiquement inclinée 6-0 à Dijon mercredi. Mais pas de quoi perturber la quiétude autour du club du sud de la capitale, toujours sur son petit nuage une semaine après avoir décroché le premier titre de son histoire depuis l'absorption de Juvisy en 2017. Surtout, il reste sur six matchs nuls consécutifs dans le derby parisien et deux contre l'OL.
"J'aimerais vous dire que j'aimerais gagner le championnat. Je ne suis pas modeste mais je suis aussi très consciente des capacités et des qualités qu'on a. Maintenant sur un match, tout est possible."
Sandrine Soubeyrand, coach du PFCà Flashscore après le sacre en Coupe de France
Autre motif d'espoir : Sandrine Soubeyrand compte dans son effectif Clara Matéo (18 buts, 7 passes décisives), récemment élue meilleure joueuse du championnat, et la légende Gaëtane Thiney, qui pourrait conclure son immense carrière en devenant championne de France pour la première fois. A noter qu'en cas de victoire finale, le PFC rejoindrait au tour principal de la Ligue des champions les Lyonnaises et les Parisiennes, déjà qualifiées directement, sans passer par la case barrages. Avec ce format à la vie, à la mort, la lutte pour le titre est plus que jamais incertaine.
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