Le taux de chômage se stabilise à 7,5% au deuxième trimestre

Dans un contexte géopolitique difficile, le nombre de personnes sans emploi est resté stable entre avril et juin, avec 2,4 millions de personnes sans emploi au sens du BIT, indique l’Insee.
Seulement 29.000 chômeurs de plus au deuxième trimestre. À défaut de baisser, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) s’est stabilisé entre avril et juin 2025, atteignant 7,5% de la population active (+0,1 par rapport au premier trimestre), indique l’Insee ce vendredi 8 août. Environ 2,4 millions d’actifs étaient sans emploi sur la période en France. Ce taux ne prend en compte que les chômeurs qui recherchent du travail et sont immédiatement disponibles sur le marché du travail. Il est calculé sur la base d’une enquête et ses résultats diffèrent des statistiques sur les demandeurs d’emploi inscrits à France Travail.
Au deuxième trimestre, le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans diminue de 0,2 point par rapport au premier trimestre, mais reste élevé à 19% et en augmentation de 1,2 point sur un an. Le taux de chômage des seniors de 50 ans et plus reste stable sur le trimestre à 4,8% et inférieur de 0,2 point par rapport au deuxième trimestre 2024. Celui des 25-49 ans augmente de 0,2 point sur le trimestre et de 0,3 point sur un an à 6,9%. Le taux de chômage des femmes est «quasi stable» (-0,1 point) à 7,3%, tandis que celui des hommes augmente de 0,2 point à 7,7%.
Passer la publicitéLe halo autour du chômage, constitué des personnes qui souhaitent un emploi mais n’en recherchent pas ou ne sont pas immédiatement disponibles, atteint 1,9 million de personnes, soit 4,4% de la population des 15-64 ans. Il augmente légèrement sur le trimestre, de 21.000 personnes, mais diminue de 51.000 personnes sur un an.
Enfin, le taux d’emploi continue de progresser, quoique très légèrement, au deuxième trimestre, atteignant 69,6%, son plus haut historique depuis que l’Insee a commencé à le mesurer en 1975. Il est 0,5 point au-dessus de son niveau du deuxième trimestre 2024.
Depuis le début de l’année, le contexte économique a bousculé le marché du travail. Les nombreux revirements de Donald Trump sur l’imposition de taxes douanières ont pesé sur la confiance des entreprises en Europe. Ce jeudi 7 août, l’imposition de droits de douane à hauteur de 15% par les États-Unis aux pays européens pourrait chahuter un peu plus les recrutements. Fin juin, le cabinet Asteres prédisait dans une note la destruction de 17 000 emplois en France si les montant des droits de douane atteignaient les 20%.
Pour tenter d’inverser la tendance, le gouvernement ne ménage pas ses efforts. Après avoir lancé une campagne en faveur de l’emploi des seniors début juin, le ministère du Travail a récemment présenté son plan pour favoriser les jeunes diplômés. L’exécutif souhaite notamment «mobiliser davantage les entreprises dans les parcours de découverte des métiers dès le collège», ou encore «proposer à tous les lycéens professionnels en dernière année des ateliers collectifs et des entretiens individuels avec France Travail et les missions locales».
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