Fermeture temporaire de l’usine Stellantis à Poissy : les 2 000 salariés au chômage partiel en octobre

La crise du premier semestre 2025 se prolonge pour Stellantis. L’usine de Poissy (Yvelines) sera à l’arrêt trois semaines en octobre ; ses 2 000 salariés seront au chômage partiel et en congés, en raison d’un «marché difficile en Europe», a confirmé le groupe industriel à l’AFP lundi 22 septembre. Les syndicats du site ont appris la nouvelle dans la matinée, à l’occasion d’une réunion extraordinaire du comité social et économique (CSE). Cette dernière n’était pas prévue, a précisé à l’AFP le représentant de SUD, Jean-Pierre Mercier. Il ajoute qu’il y a été évoqué notamment la baisse des ventes de l’Opel Mokka, produite à Poissy.
La dernière usine de montage automobile d’Ile-de-France a ainsi annoncé «l’arrêt de la production sur 15 journées de travail, du 13 au 31 octobre, ceci afin d’adapter son rythme de production à un marché difficile en Europe, en pilotant au mieux ses stocks avant la fin de l’année». «Trois jours de congé avaient déjà été positionnés en octobre, auxquels s’ajouteront donc douze jours de chômage partiel», précise la même source. «De jamais-vu à Poissy», commente Jean-Pierre Mercier.
L’arrêt de la production permettra à Stellantis de réaliser des travaux. «Des séances de formation seront organisées pour continuer à travailler sur la performance industrielle du site», ajoute le groupe. Le représentant syndical y voit une direction qui «accélère le plan de fermeture de l’usine», alors que la production de la Mokka s’arrêtera en 2028 et qu’«aucun nouveau véhicule n’est annoncé».
Il relève par ailleurs que cette annonce intervient alors que, selon le Parisien, la maire de Poissy Sandrine Dos Santos recevra mardi la présidente de la région Valérie Pécresse, accompagnée de la direction du Paris Saint-Germain, pour défendre l’implantation du futur stade du club de foot dans sa commune.
Le PSG envisage de quitter son fief historique du Parc des Princes, suite au refus de la mairie de Paris de le lui vendre. Deux sites restent en lice : le premier à Massy (Essonne), le second à Poissy, sur le terrain appartenant à Stellantis où se trouve l’usine.
Le site ne pourra accueillir le club «sans projet industriel fort», avait averti la présidente de la région en mai ; elle soutient la nécessité de trouver pour l’usine et le stade une solution de cohabitation.
Libération