Anne de Guigné: «Sur la dette, vingt ans de pédagogie, aucun résultat»
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CHRONIQUE - Du rapport Pébereau, en 2005, à la proposition de référendum de cette année, les gouvernements n’ont cessé de parler de finances publiques sans jamais prendre le risque de décisions douloureuses.
La dernière idée de Matignon a agacé l’Élysée et les parlementaires. François Bayrou souhaite un référendum afin que les citoyens tranchent la question de la réduction des déficits publics. « Comme l’indique l’article 47 de la Constitution, c’est le Parlement qui vote les projets de loi de finances », s’est offusqué dans la foulée, le sénateur Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. « J’ai la conviction profonde que c’est du côté des citoyens que se trouve la clé du retour à l’équilibre », a rétorqué le premier ministre.
Le propos ressemble à une lointaine réitération d’un discours de Thierry Breton datant d’il y a vingt ans. Alors ministre des Finances, le futur commissaire européen avait pris à partie les Français en lançant la commission Pébereau sur la dette : « Si j’ai choisi de mettre en avant ce sujet, c’est que je considère que, avant d’être une question financière, la maîtrise de la dette publique constitue un vrai sujet politique pour notre…
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