Alors que Renault pourrait produire des drones, les constructeurs automobiles prennent le virage de la défense

« L’économie de guerre » voulue par Emmanuel Macron, depuis son discours de juin 2022, va-t-elle franchir un cap symbolique ? Renault a annoncé, le 8 juin, avoir été contacté par le ministère des armées français en vue de produire des drones militaires. « Des échanges ont eu lieu, aucune décision n’est prise à ce stade car nous attendons notamment des précisions sur ce projet de la part du ministère », a indiqué le constructeur automobile, sans donner plus de détails. Renault serait associé à une PME française. Selon Franceinfo, les lignes de production envisagées seraient situées en Ukraine, « à quelques dizaines ou centaines de kilomètres du front ».
Cette information confirme les déclarations du ministre des armées français quelques heures plus tôt. Interrogé, le 6 juin, sur LCI, Sébastien Lecornu avait annoncé « un partenariat complètement inédit où une grande entreprise produisant des voitures françaises (…) va s’allier avec une PME de défense française pour armer des lignes de production en Ukraine pour être capables de produire des drones ». Ces appareils, dont le type n’a pas été précisé, serviront avant tout à l’armée ukrainienne « mais nous allons aussi en faire bénéficier nos propres armées françaises pour avoir en permanence un entraînement tactique, opératif qui colle à la réalité » du conflit en Ukraine, avait ajouté Sébastien Lecornu.
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Le Monde