Comment la télévision italienne explore le sillon des tourments juvéniles

Le succès de la série britannique “Adolescence”, sur Netflix, s’est propagé jusqu’en Italie. Il a incité “Il Venerdì di Repubblica” à s’intéresser au tableau que les séries italiennes brossaient des jeunes générations. L’hebdomadaire a interrogé des créateurs et des professionnels de santé qui ont aidé à “briser le tabou de la santé mentale” des ados.
Ces dernières années, les séries télévisées ont brisé le tabou de la santé mentale. Elles ont raconté la détresse psychologique des jeunes, leur équilibre qui s’effondre, leur fragilité alimentée par des modèles inatteignables promus par les réseaux sociaux. Une douleur qui n’est pas physique, mais qui n’est pas moins forte pour autant, qui provoque des comportements autodestructeurs et fait exploser la rage.
La série du moment, crue et sans compromis, c’est Adolescence, sur Netflix, qui met en scène un garçon “très ordinaire” de 13 ans, capable de poignarder une camarade ou de demander à sa psychologue : “Est-ce que je te plais ?”
Une autre série poignante, sur la même thématique, est celle réalisée par Francesco Bruni, intitulée Nous voulons tous être sauvés [2022-2024, sur Netflix], et tirée d’un roman autobiographique de Daniele Mencarelli [traduit en français aux éditions Globe, il avait reçu en 2020 le prix Strega Giovanni, l’équivalent italien du prix Goncourt des lycéens]. La série suit le jeune Daniele (interprété par Federico Cesari) qui, après une crise, se retrouve hospitalisé pendant une semaine dans un service psychiatrique et soumis à un traitement médical obligatoire. Il y découvre alors une humanité qu’il ne conn
Courrier International