Héritage en Colombie : qu'advient-il des biens s'il n'y a pas d'enfants, de conjoint ou de parents ?

Héritage
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L'héritage est essentiel pour garantir que les biens et les ressources d'une personne parviennent à ses héritiers . Cependant, des situations particulières, comme l'absence d'enfants, de conjoint ou de parents, peuvent rendre difficile la détermination de la propriété des biens et de l'argent. Ces circonstances nécessitent une analyse juridique afin d'assurer une répartition équitable, conformément au droit colombien. Comment résoudre ce problème ?
Lorsqu'une personne décède sans laisser d'enfants, de parents ou de conjoint, la répartition de son héritage en Colombie suit l'ordre de succession établi par le Code civil. Dans ce cas, la loi détermine qui sont les héritiers et comment les biens seront répartis.
Selon l'article 1047 du Code civil colombien, si le défunt ne laisse ni descendants, ni ascendants, ni conjoint, ses frères et sœurs, et à défaut, leurs enfants, lui succèdent. La succession est divisée en deux parts égales : une moitié pour le conjoint survivant et l'autre moitié pour les frères et sœurs légitimes du défunt. À défaut de conjoint, la succession revient intégralement aux frères et sœurs.
En l'absence de frères et sœurs, la loi prévoit que les neveux du défunt, c'est-à-dire les enfants de ses frères et sœurs, seront les prochains héritiers . L'héritage est partagé à parts égales entre eux. Cet ordre successoral vise à garantir que les biens du défunt reviennent à ses plus proches parents.
En l'absence de neveux ou de nièces, l'héritage reviendra aux oncles et tantes du défunt. Dans ce cas, ce sont les oncles germains du défunt (frères et sœurs de ses parents) qui hériteront. L'héritage sera réparti équitablement entre eux.(LIRE PLUS : La ville colombienne qui semble endormie, mais qui produit des tonnes d'or chaque année )

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En l'absence de frères et sœurs, de neveux, de tantes ou d'oncles, la loi prévoit que les biens du défunt seront attribués à l'Institut colombien de protection de la famille (ICBF). Cet organisme sera chargé de l'administration et de la disposition des biens conformément à la réglementation en vigueur. Il est important de noter que, dans tous ces cas, la succession doit être réglée par voie judiciaire devant un notaire ou un juge, selon le cas. Il est conseillé de consulter un avocat spécialisé afin de garantir que la répartition de l'héritage se fasse conformément à la loi et que les droits des héritiers soient respectés.
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Comment rédiger un testament en Colombie ?Selon le ministère de la Justice , en Colombie, un testament permet de disposer des biens après le décès. Il en existe trois principaux types :
▪️ Ouvert : Il est rédigé devant notaire avec trois témoins ; le notaire lit le contenu et chacun signe.
▪️ Scellé : Le testateur remet au notaire une enveloppe scellée avec cinq témoins ; elle est conservée jusqu'au décès. ▪️ Holographique : Rédigé de la main du testateur, daté et signé ; il est validé devant un juge après le décès. Pour qu'un testament soit valable, le testateur doit être âgé de plus de 18 ans et sain d'esprit. Il est essentiel qu'il agisse librement et volontairement, sans pression de tiers. De plus, le document doit respecter les formalités légales selon le type de testament choisi, en respectant les parts légitimes et quatrièmes d'améliorations, qui protègent certains héritiers réservataires. Il est également recommandé que le testament soit clairement rédigé, daté et signé afin d'éviter toute ambiguïté ou tout problème juridique futur.Il est conseillé de demander un avis juridique pour s’assurer que le testament répond à toutes les exigences , de le mettre à jour en cas de changements majeurs dans la vie et de le conserver dans un endroit sûr afin que les héritiers puissent y accéder sans difficulté.
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