Les attaques israéliennes sur la bande de Gaza font au moins 70 morts : 22 enfants et 15 femmes parmi les victimes.

Au moins 70 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées dans les attaques israéliennes sur la bande de Gaza depuis hier soir, a déclaré le ministère de la Santé de Gaza dans un décompte préliminaire.
Ce bilan inclut les 50 Palestiniens qui ont perdu la vie la nuit dernière dans une série de bombardements intensifs visant la partie nord de l'enclave.
Les attaques les plus meurtrières ont été concentrées dans la ville de Jabalia et dans le camp de réfugiés du même nom, qui ont été attaqués dans la nuit après que l'armée israélienne a identifié trois roquettes tirées depuis la bande de Gaza vers Israël la nuit dernière.

Israël a bloqué toute aide entrant sur son territoire le 2 mars. Photo : AFP
Deux des roquettes ont été interceptées par l'armée et une est tombée dans une zone inhabitée, sans faire de victimes.
Une heure avant minuit, le porte-parole militaire israélien Avichay Adraee, s'exprimant en arabe, a publié un message sur les réseaux sociaux appelant à l'évacuation de plusieurs zones de Jabalia.
« C'est un dernier avertissement avant l'attaque », a souligné le porte-parole.
Trois heures plus tard, Basem Naim, membre du bureau politique du groupe islamiste Hamas, a confirmé au moins 40 morts, en majorité des femmes et des enfants , et a partagé une vidéo montrant plusieurs mineurs entassés dans une morgue, accompagnée de la phrase « TERRORISME D'ÉTAT ».

Plusieurs personnes pleurent à côté du corps de leur proche, tué dans un bombardement israélien. Photo : EFE
Selon l'hôpital indonésien de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, qui a reçu les corps des victimes des attaques de Jabaliya, au moins 22 des victimes étaient des mineurs et 15 étaient des femmes.
Depuis le début de la guerre, Israël empêche l'entrée indépendante de la presse internationale dans l'enclave, ce qui rend difficile la vérification du nombre de morts, bien que l'ONU et diverses organisations internationales croient aux chiffres rapportés quotidiennement par le ministère de la Santé de Gaza.
Selon le dernier bilan du ministère, plus de 52 928 personnes, principalement des enfants et des femmes, sont mortes à Gaza depuis le début de la guerre, tandis que 119 846 autres ont été blessées dans les bombardements incessants de l'armée israélienne.
Tout au long de la journée de mardi, les hôpitaux de l'enclave ont reçu 20 corps, dont celui d'un Gazaoui qui a été déterré des décombres et qui avait été tué lors d'une attaque précédente, a rapporté aujourd'hui le ministère de la Santé.

Benjamin Netanyahu a averti que l'armée israélienne entrerait à Gaza avec toutes ses forces. Photo : EFE
En plus des attaques matinales contre Jabalia, qui ont principalement tué des membres de cinq clans familiaux palestiniens (les Najjar, les Sweilem, les Maqbel, les Khalla et les Qattanani), les forces israéliennes ont également attaqué aujourd'hui des tentes pour personnes déplacées dans le sud de l'enclave.
Dans la zone côtière de Mawasi, à l'ouest de Khan Yunis, au moins quatre personnes, dont deux filles et une femme de la même famille, ont été tuées dans une frappe de drone, selon des sources médicales locales.
Une attaque contre une maison familiale dans le quartier d'Al Fukhari à Khan Yunis a également eu lieu, faisant six morts, tous du clan Abu Amouna.

L’offensive israélienne a provoqué le déplacement de milliers de personnes. Photo : EFE
Par ailleurs, trois Palestiniens blessés hier lors d'une attaque israélienne sur la même ville sont décédés ce mercredi, selon les mêmes sources.
Tout cela survient après que l'armée israélienne a bombardé mardi après-midi l'hôpital européen de Khan Younis, tuant au moins 16 personnes et en blessant plus de 70, selon les derniers chiffres rapportés par la presse palestinienne.

Trois Palestiniens blessés hier lors d'une attaque israélienne sont décédés ce mercredi. Photo : EFE
Plusieurs médias israéliens ont rapporté hier soir que l'attaque visait Mohamed Sinwar, frère de l'ancien chef du Hamas (et architecte des attentats du 7 octobre 2023) Yahya Sinwar.
Selon l'armée israélienne, l'attaque visait des « terroristes du Hamas » dans un « centre de commandement » souterrain sous l'hôpital. La branche armée du groupe islamiste a toutefois nié la présence de dirigeants dans la zone au moment de l'attaque.
eltiempo