Les attaques israéliennes dans le cadre de l'offensive intense dans la ville de Gaza font plus de 80 morts en moins de 48 heures et plus de 200 blessés.

Sous la pression internationale née de la reconnaissance de l'Etat de Palestine par plusieurs pays , l'armée israélienne a tué au moins 24 Palestiniens dans la bande de Gaza depuis tôt lundi matin, selon un bilan provisoire publié par des sources gazaouies à partir des morgues des hôpitaux.
Parmi les morts figurent au moins 18 dans la capitale, qui fait face à son septième jour d'offensive terrestre.
Parmi les morts, 15 corps sont arrivés à l'hôpital Shifa, le principal hôpital de l'enclave et situé dans la ville assiégée de Gaza.
Il y a encore 480 patients dans ses installations (malgré le fait qu'ils disposent de près de la moitié des lits), dont 13 en soins intensifs , selon ce qu'a confirmé à EFE le directeur de ce centre, Mohammed Abu Salmiya, dont le frère et deux autres proches ont été tués par Israël il y a quelques jours.

Des Palestiniens déplacés fuient avec leurs biens vers le sud de Gaza. Photo : AFP
« En raison de la grave pénurie de lits d’hôpitaux, de médicaments et de fournitures médicales dans les salles d’opération et les unités de soins intensifs, nous perdons tragiquement de nombreux blessés qui auraient pu être sauvés si les ressources avaient été disponibles », a ajouté Salmiya.
Trois corps ont été transportés à la morgue de l'hôpital baptiste, également situé dans la capitale de Gaza, selon les décomptes de la morgue.
A ce bilan s'ajoutent les 61 Palestiniens tués et 220 blessés par les attaques de l'armée israélienne dimanche, selon le dernier bulletin du ministère de la Santé de l'enclave contrôlée par le Hamas lundi, qui fait état du nombre de victimes recensées la veille.

Palestiniens déplacés. Photo : AFP
La plupart des décès surviennent dans la ville de Gaza, où l'armée mène depuis la semaine dernière une invasion et une intense campagne de bombardements aériens.
Cela porte le nombre total de morts dans la bande de Gaza depuis octobre 2023, date à laquelle Israël a lancé son offensive, à 65 334, dont la majorité sont des femmes et des enfants.
Le ministère de la Santé insiste sur le fait que ces chiffres n'incluent pas les milliers de personnes toujours coincées sous les décombres ou dans des zones militarisées où Israël empêche les équipes de secours et de protection civile d'entrer.
Le nombre de blessés s'élève à 166 795, dont beaucoup ont subi des blessures à vie et des amputations suite aux bombardements israéliens.

Israël a bombardé le seul hôpital pédiatrique de Gaza. Photo : AFP
Israël a intensifié ses attaques terrestres, maritimes et aériennes contre la ville de Gaza depuis le début de son offensive terrestre il y a une semaine, forçant plus d'un million d'habitants à fuir vers le sud.
En raison de ces attaques, l'hôpital Rantisi, le seul hôpital pédiatrique encore en activité, a été fermé aujourd'hui, selon le ministère de la Santé de Gaza, tout comme l'hôpital ophtalmologique.

Les bombardements dans la bande de Gaza sont quotidiens. Photo : AFP
Aujourd'hui également, le siège de l'Union des comités de secours médicaux palestiniens et ses cliniques dans le centre de la capitale ont été détruits dans plusieurs frappes aériennes israéliennes et réduits en décombres, selon des sources locales, qui ont fait état de deux travailleurs blessés.
Sans ces hôpitaux ouverts, se rendre à l'hôpital Al Quds dans le quartier de Tel al-Hawa de la capitale devient une mission risquée en raison des attaques constantes, a déploré Salmiya.
eltiempo