L'Iran se dit prêt à reprendre les négociations sur son programme nucléaire : « Nous espérons une ouverture »

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L'Iran se dit prêt à reprendre les négociations sur son programme nucléaire : « Nous espérons une ouverture »

L'Iran se dit prêt à reprendre les négociations sur son programme nucléaire : « Nous espérons une ouverture »
L'Iran a exprimé vendredi aux Européens sa volonté d'entamer des négociations sur son programme nucléaire et d'autres sujets qui préoccupent l'Occident, dans un contexte d'hostilités directes entre Israël et l'Iran, a déclaré vendredi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.
Nous pensons que cette initiative diplomatique devrait ouvrir la voie à des négociations.
" (L'Iran) a indiqué sa volonté de poursuivre les discussions sur son programme nucléaire, et nous attendons avec impatience une ouverture de la discussion, y compris avec les Etats-Unis ", a-t-il déclaré à l'issue de la réunion qu'il a tenue à Genève avec ses homologues d'Allemagne, du Royaume-Uni, et la Haute Représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Kaja Kalla, avec le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araqchi.
« Nous pensons que cette initiative diplomatique devrait ouvrir la voie à des négociations », a-t-il déclaré.

Enrichissement d'uranium en Iran. Photo : Efe

Ces déclarations interviennent après que les trois pays européens ont exhorté la République islamique à « poursuivre ses discussions avec les États-Unis » sur son programme nucléaire.
« Nous pensons qu'il n'existe pas de solution définitive au problème du programme nucléaire iranien par des moyens militaires », a déclaré Barrot. Son homologue allemand, Johann Wadephul, a estimé que Téhéran semblait « fondamentalement disposé à poursuivre le dialogue ».
De son côté, dans des déclarations ultérieures, le ministre iranien des Affaires étrangères a précisé que l'Iran était prêt à « envisager » la diplomatie « une fois que l'agression israélienne cesserait ».
Pendant ce temps, Wadephul est sorti de la réunion des E3 – qui a duré environ quatre heures – avec le sentiment qu’il y avait eu un « bon résultat », car Téhéran avait montré sa volonté d’engager un dialogue sur « toutes les questions essentielles ».

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi. Photo : EFE

La condition préalable pour que les négociations aboutissent est toutefois que l'Iran renonce à « tout enrichissement de matériaux pouvant servir à la fabrication d'armes nucléaires », a souligné le ministre allemand.
Une autre condition pour la partie européenne, soulignée par le ministre allemand des Affaires étrangères, est que les États-Unis puissent participer aux discussions et à toute solution éventuelle, ce qu'Araqchí lui-même a rejeté ce vendredi.
Toute la région se trouve dans une situation extrêmement critique et notre aspiration commune est d’éviter une nouvelle escalade et d’avancer par la négociation.
Enfin, Wadephul a souligné que, compte tenu de la responsabilité historique de l'Allemagne envers Israël, sa sécurité est cruciale dans les calculs de Berlin et sera également une priorité dans les négociations futures.

Une photo satellite montre l'installation nucléaire iranienne de Natanz, au sud de Téhéran. Photo : AFP

« Toute la région se trouve dans une situation extrêmement critique, et notre aspiration commune est d'éviter une nouvelle escalade et d'avancer par la négociation », a-t-il déclaré lors de cette brève apparition.
Avec l'initiative de ce vendredi à Genève, la diplomatie européenne tente de convaincre l'Iran d'abandonner son programme nucléaire, après l'offensive israélienne contre des cibles militaires et des installations nucléaires sur le territoire iranien il y a une semaine, suivie de bombardements mutuels et d'attaques de drones.
Une semaine après le début de l'escalade entre Israël et l'Iran, les pays du Moyen-Orient observent la situation, incapables de prédire la prochaine étape de cette guerre et les conséquences qui pourraient se propager à leurs frontières, tandis que tous les yeux sont tournés vers les troupes américaines dans la région si Washington intervient.

Installation nucléaire de Natanz, dans le sud de Téhéran, en Iran. Photo : AFP

Depuis le 13 juin, date à laquelle Israël a attaqué une centaine de cibles en Iran, les pays du Moyen-Orient tentent d'« éteindre » le feu tout en regardant la région sombrer dans une tension et une incertitude toujours plus grandes, associées à de fortes craintes d'une guerre régionale.
Les attaques israéliennes contre l’Iran ont pris au dépourvu les pays de la région, qui avaient intensifié leurs efforts ces derniers mois pour parvenir à un accord entre les États-Unis et l’Iran sur le programme nucléaire iranien.

L'Iran et les États-Unis ont discuté du programme nucléaire de Téhéran. Photo : iStock

En fait , avant les attentats, un sixième cycle de négociations entre l'Iran et les États-Unis devait avoir lieu dans la capitale omanaise Mascate, mais celles-ci ont été annulées après les attentats.
Aujourd’hui, missiles et drones continuent de sillonner le ciel du Golfe Persique, de la Syrie, du Liban et de la Jordanie, semant la panique dans une zone marquée par de multiples conflits.
eltiempo

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