Les propriétaires de scooters devront souscrire une assurance à partir de janvier prochain.


À partir de janvier prochain, les propriétaires de véhicules de mobilité personnelle (VMP), y compris les scooters, seront tenus de souscrire une assurance responsabilité civile pour l'utilisation de leurs véhicules. Cette mesure a été récemment approuvée par le Congrès des députés par le biais d'un amendement à la loi sur l'assurance automobile. Cette modification législative entraînera également la création d'un registre des propriétaires de ces engins auprès dela Direction générale de la circulation (DGT) dans les prochains mois.
Jusqu'à cette date, les VMP pourront circuler sans aucune exigence. Ainsi, lorsque ces scooters sont impliqués dans un accident et que le conducteur est reconnu responsable, le tiers blessé, qu'il soit personnel ou non, est laissé sans protection. Dans plusieurs cas, le propriétaire du scooter a déclaré faillite afin de payer une indemnisation importante. Dans d'autres cas, il a dû réagir directement sur ses actifs.
Pour mettre fin à cette situation, l'amendement législatif, soumis au Parlement par le gouvernement en mai dernier , introduit le concept de véhicule personnel léger. Il s'agit, selon la définition, de véhicules à moteur électrique se déplaçant sur le sol à l'aide d'une ou plusieurs roues, équipés d'un siège unique et pouvant atteindre une vitesse maximale comprise entre 6 et 25 kilomètres par heure, à condition que leur poids soit inférieur à 25 kilogrammes. Au-delà de cette limite, la vitesse maximale ne dépassera jamais 14 kilomètres par heure. Cependant, il est courant de voir ces trottinettes circuler en ville à des vitesses plus élevées, car les moteurs sont souvent modifiés et les batteries sont renforcées pour augmenter leur vitesse. Certains atteignent des vitesses supérieures à 60 kilomètres par heure, selon des sources policières. Il est également fréquent de voir plusieurs personnes conduire l'engin.
L'assurance responsabilité civile obligatoire vise à garantir la compatibilité entre la promotion des transports durables et la protection des victimes d'accidents causés par ces véhicules, selon des sources du ministère de l'Économie, du Commerce et des Entreprises. Une commission sera désormais chargée d'élaborer un règlement précisant le champ d'application exact de cette assurance obligatoire.
Cela permettra également à l'administration de disposer d'un registre public des véhicules personnels d'ici le 2 janvier 2026. Cette responsabilité incombera initialement à la Direction générale de la circulation, qui gère une base de données de tous les véhicules en circulation en Espagne, à l'exception des vélos. Des sources de la DGT ont indiqué à EL PAÍS qu'à ce jour, le contrat pour la création de ce registre n'avait pas encore été reçu. Par conséquent, les modalités et la date de sa mise en œuvre restent inconnues. Tant que ce registre ne sera pas achevé, le nombre de trottinettes en circulation en Espagne demeure inconnu. La Fédération espagnole des véhicules de mobilité personnelle évaluait leur nombre à environ cinq millions fin 2023.
Des sources de trafic estiment que le nombre d'utilisateurs pourrait avoir diminué ces dernières années en raison de l'interdiction d'utiliser des trottinettes dans les transports en commun en raison des risques d'incendie ou d'explosion. Certaines villes, comme Madrid, ont révoqué les permis des loueurs de trottinettes. La raison : l'incompatibilité entre la technologie de ces entreprises pour contrôler la mobilité des utilisateurs et assurer la sécurité des piétons. L'Association espagnole des entités collaborant avec l'administration pour le contrôle technique des véhicules (AECA-ITV) a demandé à plusieurs reprises que ces véhicules passent également le contrôle technique afin d'éviter toute modification susceptible de les autoriser à rouler à des vitesses supérieures et de prévenir les risques d'incendie liés à la manipulation des batteries. À partir de 2027, seuls les modèles homologués pourront circuler.
Changement de rémunérationLa réforme législative prévoit également des améliorations en matière d'indemnisation des victimes d'accidents de la route. En cas d'accident de la route, un barème officiel fixe les montants des indemnisations. Désormais, la procédure d'indemnisation des victimes sera simplifiée. L'objectif est d'éviter le recours à des poursuites ou à des plaintes, ainsi que le renvoi de l'affaire devant un juge. Cette modification de la loi autorise toute solution extrajudiciaire aux litiges, comme la médiation. Les rapports de police seront également fournis gratuitement, et des délais plus courts seront fixés pour les expertises médicales et la délivrance des rapports d'expertise, selon des sources du ministère de l'Économie.
Les montants de couverture seront actualisés en fonction de l'indice des prix à la consommation (IPC). Les indemnités seront également élargies afin d'améliorer la couverture des personnes concernées, notamment celles qui effectuent des tâches ménagères.
Le Consortium d'indemnisation des assurances prendra en charge l'indemnisation dans trois nouveaux cas : lorsque la compagnie d'assurance est insolvable, même si elle implique des entités étrangères, si l'accident a été causé délibérément et si le conducteur conduit sans assurance obligatoire.

Je suis rédacteur à la rédaction d'EL PAÍS, un journal que j'ai rejoint en 1994 pour travailler sur la rubrique madrilène. J'ai collaboré avec SER, Onda Madrid, TVE, Telemadrid et Cuatro, entre autres médias. Titulaire d'une licence en journalisme de l'Université Complutense de Madrid, je suis spécialisé en droit pénal et judiciaire. Je suis également avocat et criminologue.
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