La faiblesse économique contribuera à compenser l'inflation au second semestre de l'année, selon FocusEconomics

Le consensus du marché prévoit que l'économie mexicaine enregistrera une croissance du PIB de 0,1% cette année, selon les informations recueillies par le cabinet de conseil FocusEconomics.
Cette prévision de croissance moyenne contraste avec les 1,1% attendus en début d'année.
Parmi les 45 analystes interrogés par le cabinet, sept s'attendent à une contraction économique ; six prévoient une croissance nulle et 33 estiment que l'activité parviendra à peine à s'éloigner de zéro, réalisant, dans le meilleur des cas, une croissance comprise entre 0,2 et 1,5 pour cent.
Selon les panélistes, les expulsions, le protectionnisme et le ralentissement économique américain vont ralentir les exportations et les flux de transferts de fonds, ce qui est également intégré dans leurs prévisions économiques.
Cet affaiblissement des moteurs de croissance contribuera également à atténuer les pressions inflationnistes, et ils anticipent que l'indice national des prix à la consommation (IPNC) enregistrera une variation moyenne de 3,9%, légèrement supérieure aux 3,8% projetés en juin.
Dans le rapport mensuel Latin Focus ConsensusForecast, ils précisent que cette fluctuation moyenne attendue intègre les effets combinés d'un affaiblissement de la monnaie, d'une pression à la hausse sur le salaire minimum et de nouvelles taxes sur les plateformes de vente au détail.
Si les prévisions se confirment, des événements atténueront la pression inflationniste exercée au premier semestre. Il convient de rappeler que la semaine dernière, l'Institut national de la statistique et de la géographie (INEGI) a annoncé une variation annuelle de l'inflation de 4,23 % en juin.
Solde budgétaire conforme à l'objectif
Dans son rapport mensuel sur les attentes, le cabinet de conseil note que les panélistes prévoient que le gouvernement fédéral réduira le déficit budgétaire hérité de l'administration précédente conformément à l'objectif fixé dans le budget.
Ainsi, au cours de la première année de mandat de Claudia Sheinbaum, le déficit serait réduit d'un peu plus d'un dixième de point, le laissant à 3,8 % du PIB.
Ce déficit, qui devrait être atteint d'ici la fin de l'année, sera inférieur au seuil historique de 4,9% du PIB laissé par l'ancien président Andrés Manuel López Obrador à la fin de son administration.
Malgré les efforts de consolidation, les panélistes consultés prévoient que l’année prochaine, ce déficit diminuera à peine pour atteindre 3,5% du PIB.
Attentes pour 2026
Selon les prévisions recueillies par FocusEconomics, les experts consultés prévoient que l'économie connaîtra une reprise l'année prochaine, lui permettant d'atteindre une croissance de 1,3 pour cent.
Si cela est vrai, ce sera la troisième année consécutive où l’économie connaîtra une croissance inférieure à son potentiel moyen de 2,5 %.
Ils estiment que malgré cette faiblesse de l'activité économique, l'inflation enregistrera une variation de 3,7 % à la fin de l'année. Cette prévision restera supérieure à l'objectif spécifique de 3 % de la Banque du Mexique, mais dans la marge de variabilité autorisée, qui est de 4 %.
Celui qui grandit le moins
Si l’on examine les prévisions de croissance pour le Brésil et l’Amérique centrale, le Mexique est le pays qui connaît la plus faible croissance cette année.
Toutefois, les perspectives régionales incluent une prévision de contraction en Haïti (-1,5 %) et à Cuba (0,6 %),
La stagnation du PIB du Mexique contraste également avec les 2,2 % attendus pour le Brésil et sera bien inférieure à la moyenne de 2,1 % prévue pour l'Amérique latine et les Caraïbes.
Eleconomista