Díaz propose de créer un congé de 15 jours pour les soins palliatifs et d'étendre le congé de décès à 10 jours.

Le ministère du Travail a déjà transmis aux partenaires sociaux un projet de loi visant à créer un congé de 15 jours pour les proches des personnes en soins palliatifs et à étendre le congé de deuil à 10 jours ouvrables en cas de décès du conjoint, du concubin et des proches jusqu'au deuxième degré de consanguinité (grands-parents et petits-enfants). Yolanda Díaz a annoncé cette mesure il y a deux semaines lors d'un petit-déjeuner d'information, qu'elle a prétendu avoir préparé sans avoir consulté les représentants des employeurs et des syndicats. Cependant, le texte introduit une nouveauté : un congé d'un jour pour toute personne accompagnant une personne subissant une euthanasie.
Le document, tel que rapporté par Cadena Ser et confirmé par elEconomista.es, modifierait l'article 37 du Statut des travailleurs. Les changements proposés s'inscrivent dans la lignée de la proposition de la deuxième vice-présidente, qui vise à étendre le congé familial tout en maintenant le congé lié au mariage. Díaz a expliqué qu'un débat est actuellement en cours au sein du mouvement féministe sur la prise en charge des maladies de leurs beaux-parents (conjoints). La réforme maintiendrait donc le congé de deux jours prévu en cas de décès de proches jusqu'au deuxième degré du mariage .
La proposition soumise par le ministère du Travail précise que les travailleurs peuvent choisir la répartition de leur congé de deuil de dix jours , en jours continus ou discontinus, tout en précisant qu'il doit être utilisé dans un délai maximum de quatre semaines à compter de la date du décès ou de la restitution de la dépouille au travailleur. Une certaine flexibilité sera également prévue concernant le congé pour soins palliatifs , qui pourra être fractionné en deux parties sur une période maximale de trois mois entre la date de la demande de congé et la date du décès du proche.
Le gouvernement propose également d'inclure les soins palliatifs parmi les conditions permettant à un travailleur de demander une réduction de son temps de travail pour soins , une option actuellement réservée aux personnes s'occupant d'un enfant de moins de 12 ans et aux parents jusqu'au deuxième degré de consanguinité ou par alliance d'une personne handicapée. « Le même droit s'applique aux personnes devant s'occuper d'un conjoint, d'un concubin ou d'un parent jusqu'au deuxième degré de consanguinité, nécessitant des soins palliatifs, que ce soit en milieu hospitalier ou à domicile », précise le texte transmis aux négociateurs sociaux ce week-end.
Des sources gouvernementales expliquent que ces modifications seraient mises en œuvre par un décret-loi royal, qui nécessiterait l'approbation préalable du Conseil des ministres, puis sa ratification par le Congrès des députés. Ces derniers mois, des propositions telles que l' allongement du congé de maternité et du congé parental ont reçu le soutien de la majorité de la Chambre, tandis que d'autres, comme la réduction de la journée de travail, ont été rejetées par les partenaires habituels de l'exécutif. Le ministère n'envisage pas d'engager de négociations spécifiques, mais il entend prendre en compte les observations des acteurs sociaux.
eleconomista