Banques américaines : évolution, attentes et résultats pour le deuxième trimestre.

Le 27 juin, la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation) a lancé un appel à commentaires public sur les propositions visant à modifier le ratio de levier supplémentaire amélioré pour les sociétés holding bancaires américaines identifiées comme étant d'importance systémique mondiale (GSIB) et leurs filiales d'institutions de dépôt, ainsi que sur les propositions d'autres changements réglementaires connexes.
Le Comité de Bâle a établi que le ratio de levier minimum (fonds propres de catégorie 1 divisé par l’exposition totale au levier) pour les banques, en général, devrait être de 3 %.
Aux États-Unis, ce ratio est appelé « Ratio de levier supplémentaire » (SLR). De même, aux États-Unis, le SLR est de 5 % pour les sociétés mères des GSIB et de 6 % pour leurs institutions de dépôt assurées. Ces niveaux sont appelés « Ratio de levier supplémentaire amélioré » (eSLR).
La principale proposition est de modifier le tampon sur le SLR applicable aux GSIB pour qu'il soit égal à 50 % de la surcharge en vertu de la méthode 1 du cadre de surcharge de capital basé sur le risque du Conseil de la Réserve fédérale pour les sociétés holding bancaires.
Des commentaires ont également été demandés concernant une éventuelle modification du calcul de l'exposition totale des sociétés holding d'institutions de dépôt afin d'exclure les titres du Trésor enregistrés comme actifs de négociation dans les bilans de ces organisations.
La modification proposée à l'eSLR pourrait avoir divers effets sur les bilans des grandes banques américaines. Le principal changement observé est une augmentation de leur exposition totale à l'effet de levier.
En outre, l’exclusion des titres du Trésor du calcul du niveau d’exposition entraînera probablement une demande accrue pour ces titres de la part de ces institutions.
D'autre part, il convient de rappeler que le 18 juin, le Comité fédéral de l'open market (FOMC) de la Réserve fédérale (Fed) a décidé à l'unanimité de maintenir le taux des fonds fédéraux inchangé, le plaçant dans une fourchette de 4,25 % à 4,50 %. La déclaration a réaffirmé l'évaluation du Comité concernant l'évolution de l'activité économique, notant que celle-ci a progressé à un rythme soutenu selon les indicateurs récents.
L'observation selon laquelle les fortes variations des exportations nettes ont faussé les données a également été confirmée. Il a été noté que le taux de chômage reste faible et que le marché du travail reste solide. Une fois de plus, l'observation selon laquelle l'inflation reste quelque peu élevée a été confirmée.
Cela s’est traduit par des progrès notables dans les marges financières des grandes banques aux États-Unis.
À cet égard, il convient de noter que JPMorgan Chase & Co. a signalé une augmentation de 2,0 % en glissement annuel de cette mesure au cours du deuxième trimestre 2025, Citigroup Inc. a signalé une croissance de 12,5 % en glissement annuel, Bank of America Corporation a affiché une augmentation de 7,1 % en glissement annuel, bien que Wells Fargo & Company ait présenté une baisse de 1,8 % en glissement annuel.
En termes de bénéfice net trimestriel, JPMorgan Chase & Co. a enregistré une baisse de 17,4 % sur un an, reflétant la faiblesse de sa division Corporate ; en revanche, Citigroup Inc. a enregistré une croissance de 24,9 % sur un an ; Bank of America Corporation a enregistré une augmentation de 3,7 % sur un an ; et Wells Fargo & Company a enregistré une croissance de 11,9 % sur un an.
Enfin, les valorisations des titres des principales banques américaines ont montré une performance remarquable tout au long de l'année à la clôture du 15/07/25 : JPM (+19,5%), C (28,9%), BAC (5,0%), WFC (12,3%).
L'augmentation du cours des actions de ces banques est le résultat d'une combinaison de facteurs : des rapports récents majoritairement positifs, une croissance robuste des marges financières, les taux de référence devant rester supérieurs à 4 % pendant la majeure partie du reste de l'année, et la révision probable des mesures réglementaires susmentionnées qui permettraient aux banques d'élargir leurs bilans.
Eleconomista